Le Cirque du Soleil poursuivi en diffamation
Le Cirque du Soleil est poursuivi en diffamation par Québecor, deux de ses filiales ainsi qu’un chroniqueur, en lien avec les réactions de l’entreprise face à une chronique affirmant qu’elle était contrôlée depuis un paradis fiscal.
« Les défendeurs ont attaqué les messagers […] afin de tenter de discréditer le message véridique quant au contrôle du Cirque du Soleil », peut-on lire dans la demande rendue publique hier au palais de justice de Montréal.
L’affaire remonte à la fin avril, quand le chroniqueur du Journal de Montréal Michel Girard, qui cumule 40 ans d’expérience, avait signé un texte intitulé « Le Cirque du Soleil contrôlé depuis un paradis fiscal ».
Deux jours plus tard, l’entreprise fondée au Québec, mais depuis vendue à des intérêts étrangers, avait réagi avec une mise en demeure accusant le chroniqueur de « nuire aux efforts [du Cirque] dans ses démarches pour obtenir une aide financière ou un financement » du gouvernement.
INJURIEUX
Les avocats de l’entreprise faisaient également un lien entre le texte et l’intérêt de Québecor d’acquérir le Cirque. La mise en demeure avait d’ailleurs été coulée à La Presse, qui a demandé à Québecor de réagir avant même que cette dernière en ait reçu copie.
« Les propos véhiculent l’idée fausse, trompeuse et injurieuse que les demandeurs [...] sont contrôlés par Québecor et qu’ils ont accepté d’être instrumentés par celle-ci afin de nuire le plus possible au Cirque du Soleil et ainsi permettre à Québecor d’acquérir le Cirque du Soleil à rabais », peut-on lire dans la poursuite, qui réclame un total de 280 000 $ en dommages moraux et punitifs.
À moins d’une entente à l’amiable, la demande sera prochainement présentée à un juge.