Le Journal de Quebec

LES TUILES S’ACCUMULENT

La présence de Nashville est réévaluée après une éclosion de COVID-19

- Dave Lévesque Dlevesquej­dm

Le tournoi de reprise de la Major League Soccer s’amorce ce soir dans un contexte pour le moins incertain. Déjà, un des deux matchs de la soirée est reporté.

Après le renvoi du FC Dallas au Texas lundi en raison de 11 cas positifs à la COVID-19, dont 10 joueurs, c’est au tour du Nashville SC d’être affecté par cinq cas et quatre autres résultats qui vont demander une analyse plus poussée. La ligue réévalue actuelleme­nt la participat­ion du club d’expansion au tournoi.

C’est ainsi que son match de ce soir contre le Fire de Chicago a été repoussé à une date ultérieure.

Ce n’est pas tout, le match que devait disputer le Toronto FC et D.C. United vendredi soir a été repoussé à dimanche matin parce que Toronto est arrivé trop tard à Orlando.

Les Whitecaps de Vancouver ont aussi annoncé que Lucas Cavallini, Fredy Montero et Andy Rose ont choisi de ne pas y aller pour des raisons personnell­es alors que Tosaint Ricketts doit déclarer forfait en raison d’une condition médicale qui le met à risque pendant que Georges Mukumbilwa ne peut voyager à l’extérieur du Canada. Cavallini a perdu deux membres de sa famille en raison de la COVID-19 et préfère rester avec les siens.

HENRY PRUDENT

Participan­t à une visioconfé­rence avec plusieurs autres entraîneur­s, le pilote de l’impact, Thierry Henry, s’est fait prudent et a préféré se concentrer sur son équipe, comme c’est son habitude.

« Je n’essaie pas d’éviter les questions, mais il y a des gens dont c’est le travail de prendre ces décisions. Mon travail est déjà assez compliqué comme ça parce que nous n’avons pas eu de matchs préparatoi­res. »

Pour lui, l’important est de respecter les consignes afin que l’ensemble de l’équipe reste en santé et hors de danger.

« Je ne suis pas dans le vestiaire de Dallas pour savoir ce qui s’est passé. Il faut seulement suivre le protocole. Ma principale préoccupat­ion est que mon équipe soit prête physiqueme­nt pour le match de jeudi.

« On se retrouve dans une situation où on va apprendre sur le tas en pleine compétitio­n, mais ce n’est pas que nous, c’est le cas pour tout le monde. »

À l’intérieur de la bulle, qui est en fait un hôtel du vaste complexe de Disney, les joueurs se retrouvent dans un contexte un peu surréalist­e.

« Je ne sors pas de ma chambre, je ne passe pas de temps avec des joueurs d’autres équipes juste pour le plaisir. J’essaie de me tenir à distance et ce n’est pas facile quand tu as des amis dans d’autres équipes », a expliqué Samuel Piette lors d’une visioconfé­rence, hier matin.

Il n’est pas évident de se tenir occupé dans un tel contexte. Les joueurs passent du temps ensemble, jouent aux cartes et certains ont apporté une console de jeu vidéo pour passer le temps.

« J’essaie de parler à mes coéquipier­s et d’apprendre à les connaître. Je passe l’essentiel de mon temps dans une salle de jeu avec mes coéquipier­s ou dans ma chambre à regarder la télé. Il faut rester occupés pour faire avancer les journées, mais ce n’est pas facile », a ajouté Victor Wanyama.

UN PEU INQUIETS

Les joueurs n’ont pas été surpris d’apprendre que le FC Dallas a été retiré du tournoi, lundi soir.

« On savait que Dallas était lourdement touché par la COVID, a admis Piette. Mais c’est une équipe parmi toutes celles qui sont ici. On entend parler d’autre cas, mais rien n’est confirmé. »

Il y a donc un peu d’inquiétude, mais pas trop non plus.

« On est inquiets, mais on n’a pas été en contact avec Dallas, je ne pense même pas avoir croisé un de leurs joueurs. On est testés tous les deux jours et on ne s’en fait pas », a indiqué Piette.

Le milieu québécois, dont la conjointe est enceinte, n’a pas songé à faire comme Carlos Vela, du Los Angeles FC, qui a choisi de ne pas participer au tournoi pour rester avec sa femme, qui attend elle aussi une enfant.

« Ce n’est pas une préoccupat­ion, ma conjointe est due pour accoucher au début septembre alors le tournoi sera terminé. J’ai la chance d’être de Montréal. Sa famille est là, la mienne aussi. »

AUTRE BULLE

Hier après-midi, Peter Vermes, du Sporting de Kansas City, a insisté sur l’importance de prendre ses responsabi­lités.

« J’ai dit aux joueurs dès le début qu’il n’en tenait qu’à nous d’être responsabl­es et de choisir avec qui on passait du temps.

« Bien qu’on arrive dans une bulle, il fallait créer notre propre bulle de 45 personnes. »

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PHOTO COURTOISIE IMPACT DE MONTRÉAL Quand il ne s’entraîne pas avec ses coéquipier­s de l’impact, Samuel Piette passe le plus clair de son temps dans sa chambre d’hôtel, à Orlando.
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