Le vaccin devrait être, en général, gratuit aux États-unis
WASHINGTON | (AFP) Si un vaccin expérimental contre le nouveau coronavirus fait ses preuves, il sera distribué gratuitement aux Américains, a dit l’administration de Donald Trump, hier, en répétant que le processus d’autorisation se ferait dans la plus grande rigueur scientifique.
« Nous espérons que chaque Américain aura non seulement accès à un vaccin gratuit distribué dans divers sites, mais qu’il n’aura rien à payer non plus pour l’administration du vaccin », a dit Paul Mango, haut responsable du ministère de la Santé, lors d’une conférence téléphonique.
Washington a investi plus de 10 milliards de dollars dans six projets de vaccins et signé des contrats garantissant la livraison de centaines de millions de doses si les essais cliniques étaient probants et conduisaient à une autorisation par l’agence américaine des médicaments (FDA).
MILLIONS DE DOSES D’ICI 2021
Les doses elles-mêmes seront payées par le gouvernement américain. Les médecins ou cliniques qui injecteront le vaccin aux gens devront être payés, mais ces coûts devraient être largement pris en charge par les assureurs privés et les programmes publics comme Medicare, y compris pour les gens sans assurance, selon Paul Mango, qui a dit que « la plupart » des assureurs privés étaient d’accord pour ne pas facturer de reste à charge.
Mais le système de santé américain étant éclaté entre assureurs publics et privés, et les prix étant libres, le remboursement à 100 % pour les patients dépendra de la négociation entre de multiples acteurs.
« Nous sommes en bonne voie pour livrer des centaines de millions de doses d’ici janvier 2021 », a par ailleurs insisté Paul Mango.
Suivront trois mois pour distribuer 300 millions de doses aux Américains, selon Francis Collins, directeur des Instituts nationaux de santé (NIH).
« Je suis prudemment optimiste qu’au moins l’un d’eux (des six vaccins expérimentaux) sera prouvé comme sûr et efficace d’ici la fin de l’année », a-t-il aussi dit.
750 000 MORTS
Par ailleurs, le seuil des 750 000 morts de la COVID-19 dans le monde a été franchi hier et l’inquiétude persiste face à une résurgence de la maladie, poussant de nombreux pays à imposer de nouvelles restrictions pour limiter sa propagation.
Près de la moitié des décès dus à la COVID-19 ont été enregistrés dans quatre pays : les États-unis (166 038), le Brésil (104 201), le Mexique (54 666) et l’inde (47 033).