Le Journal de Quebec

Du cinéma sous les étoiles filantes en Gaspésie

- CÉDRIC BÉLANGER

Grâce à un électricie­n de Chandler fou de cinéma, le festival Les Percéides pourra présenter sa douzième édition, à compter de ce soir, en ligne et dans un ciné-parc de Grande-rivière.

Le film d’ouverture, le documentai­re Les Rose, de même que tous les principaux titres de la programmat­ion du Festival internatio­nal du cinéma d’auteur Les Percéides seront projetés au ciné-parc Paradiso, situé à une trentaine de minutes de route des quartiers généraux, à Percé.

Propriété depuis 2006 de Rodrigue Huard, ce parc pouvant accueillir jusqu’à 400 voitures a été doté d’un projecteur numérique à la fine pointe de la technologi­e, en 2018.

En plein ce dont le festival avait besoin pour tenir son édition 2020.

« S’il n’y avait pas eu le ciné-parc, je ne pense pas qu’on aurait tenu le festival. Même au Centre d’art de Percé, où nous sommes en train d’aménager une salle de cinéma depuis l’année dernière, nous n’aurions pu présenter des films. On aurait reporté le festival en 2021 ou fait une édition en ligne », indique le directeur artistique des Percéides, François Cormier.

FILMS GRATUITS EN LIGNE

Ce sera donc une formule hybride, la même qui sera la norme, à quelques variantes près, dans les principaux festivals d’automne canadiens, que ce soit au Festival internatio­nal du film de Toronto, au Festival de cinéma de la ville de Québec ou au Festival du nouveau cinéma, à Montréal.

En Gaspésie, on a fait le choix de réserver les films s’adressant à un large public au site en plein air et de diriger les amateurs d’oeuvres plus pointues vers une plateforme web.

« Chaque programme quotidien sera composé d’un long métrage et deux courts métrages qui seront disponible­s gratuiteme­nt pour vingt-quatre heures partout au Québec », explique François Cormier.

UNE PREMIÈRE MONDIALE

Dans le contexte actuel, ce dernier se dit très heureux de pouvoir au moins miser sur une première mondiale, le documentai­re Les Rose. Réalisé par Félix Rose, le fils et neveu des felquistes Paul et Jacques Rose, le film relate les événements tragiques d’octobre 1970.

Images d’archives à l’appui, il revient aussi sur la création de La maison du pêcheur, à Percé, à l’été 1969, par les frères Rose.

Pour Félix Rose, il allait donc de soi de dévoiler son film aux Percéides. « Ça fait des années que j’en parle à L’ONF. Certains rêvent d’aller au TIFF, moi, oublie ça, je rêvais d’aller à Percé étant donné que la Gaspésie occupe une place tellement importante dans mon récit familial. »

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