Rozon poursuit Julie Snyder et Pénélope Mcquade
L’ancien magnat de l’humour réclame 450 000 $ aux animatrices pour diffamation
À moins d’une semaine de son procès pour viol, Gilbert Rozon a intenté hier une poursuite en diffamation de 450000 $ contre Julie Snyder et Pénélope Mcquade, qui l’ont accusé à la télévision d’être un agresseur sexuel.
« Les propos énoncés par [les deux animatrices] sont calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoires », peut-on lire dans le document de cour déposé au palais de justice de Montréal, dont Le Journal a obtenu copie.
Lors d’une émission de La semaine
des 4 Julie, il y a deux semaines sur Noovo, Mme Snyder avait lancé une bombe, en affirmant que le fondateur de Juste pour rire l’avait agressée sexuellement dans son sommeil il y a une vingtaine d’années. Mme Mcquade, invitée sur le plateau, avait renchéri, affirmant avoir aussi été agressée par Rozon.
Piqué au vif, le magnat déchu de l’humour leur a envoyé une mise en demeure pour qu’elles se rétractent, mais sans succès, si bien qu’il vient d’intenter un recours civil, dans lequel il nie catégoriquement avoir commis un quelconque geste criminel.
Dans le cas de Mme Snyder, Rozon explique que c’est cette dernière qui s’était présentée chez lui « en pleurs » parce qu’elle venait de mettre fin à une relation.
« Devant témoins, elle a mentionné avoir besoin de réconfort, ce que M. Rozon lui a offert en la prenant dans ses bras, indique le document de cour. Elle s’est alors mise à trembler et [Rozon] lui a alors proposé de s’étendre sur le canapé du salon où elle a dormi jusqu’au lendemain matin. »
PLAINTE À LA POLICE
Quant aux déclarations de Mme Mcquade, Rozon a rappelé que sa plainte à la police n’avait pas mené à des accusations criminelles, mais qu’elle a continué à le dénoncer publiquement « en laissant entendre à mots couverts avoir été la victime d’une agression sexuelle ».
« [Rozon] nie catégoriquement avoir de quelque façon et à quelque moment agressé Pénélope Mcquade », peut-on lire dans la poursuite déposée en Cour supérieure du Québec.
Reprochant aux deux femmes, qui estiment n’avoir commis aucune faute, d’avoir « utilisé leur notoriété et une plateforme médiatique sous leur contrôle afin de s’acharner » sur lui, il réclame donc réparation tant aux animatrices qu’à Productions La Lune qui produit La semaine des 4 Julie.
RÉTRACTATION EXIGÉE
« Les propos diffamatoires des défenderesses, à la limite du libelle de nature criminelle, sont non seulement faux, mais font naître dans l’esprit du public un sentiment de mépris et de méfiance à l’endroit [de Rozon] », déplore son avocat, Raymond Doray, dans le document de cour.
En plus des 450 000 $, il réclame une rétractation des deux animatrices, qui les forcerait à dire que Rozon ne les a jamais agressées sexuellement et qu’il n’a jamais eu de comportement ou de conduite déplacés envers elles.
Gilbert Rozon commencera à subir, dès mardi à Montréal, son procès pour un viol allégué sur une femme, qui serait survenu à Saint-sauveur en 1979 alors qu’il avait 25 ans.