Le Journal de Quebec

Rozon poursuit Julie Snyder et Pénélope Mcquade

L’ancien magnat de l’humour réclame 450 000 $ aux animatrice­s pour diffamatio­n

- MICHAËL NGUYEN

À moins d’une semaine de son procès pour viol, Gilbert Rozon a intenté hier une poursuite en diffamatio­n de 450000 $ contre Julie Snyder et Pénélope Mcquade, qui l’ont accusé à la télévision d’être un agresseur sexuel.

« Les propos énoncés par [les deux animatrice­s] sont calomnieux, vexatoires et gravement diffamatoi­res », peut-on lire dans le document de cour déposé au palais de justice de Montréal, dont Le Journal a obtenu copie.

Lors d’une émission de La semaine

des 4 Julie, il y a deux semaines sur Noovo, Mme Snyder avait lancé une bombe, en affirmant que le fondateur de Juste pour rire l’avait agressée sexuelleme­nt dans son sommeil il y a une vingtaine d’années. Mme Mcquade, invitée sur le plateau, avait renchéri, affirmant avoir aussi été agressée par Rozon.

Piqué au vif, le magnat déchu de l’humour leur a envoyé une mise en demeure pour qu’elles se rétractent, mais sans succès, si bien qu’il vient d’intenter un recours civil, dans lequel il nie catégoriqu­ement avoir commis un quelconque geste criminel.

Dans le cas de Mme Snyder, Rozon explique que c’est cette dernière qui s’était présentée chez lui « en pleurs » parce qu’elle venait de mettre fin à une relation.

« Devant témoins, elle a mentionné avoir besoin de réconfort, ce que M. Rozon lui a offert en la prenant dans ses bras, indique le document de cour. Elle s’est alors mise à trembler et [Rozon] lui a alors proposé de s’étendre sur le canapé du salon où elle a dormi jusqu’au lendemain matin. »

PLAINTE À LA POLICE

Quant aux déclaratio­ns de Mme Mcquade, Rozon a rappelé que sa plainte à la police n’avait pas mené à des accusation­s criminelle­s, mais qu’elle a continué à le dénoncer publiqueme­nt « en laissant entendre à mots couverts avoir été la victime d’une agression sexuelle ».

« [Rozon] nie catégoriqu­ement avoir de quelque façon et à quelque moment agressé Pénélope Mcquade », peut-on lire dans la poursuite déposée en Cour supérieure du Québec.

Reprochant aux deux femmes, qui estiment n’avoir commis aucune faute, d’avoir « utilisé leur notoriété et une plateforme médiatique sous leur contrôle afin de s’acharner » sur lui, il réclame donc réparation tant aux animatrice­s qu’à Production­s La Lune qui produit La semaine des 4 Julie.

RÉTRACTATI­ON EXIGÉE

« Les propos diffamatoi­res des défenderes­ses, à la limite du libelle de nature criminelle, sont non seulement faux, mais font naître dans l’esprit du public un sentiment de mépris et de méfiance à l’endroit [de Rozon] », déplore son avocat, Raymond Doray, dans le document de cour.

En plus des 450 000 $, il réclame une rétractati­on des deux animatrice­s, qui les forcerait à dire que Rozon ne les a jamais agressées sexuelleme­nt et qu’il n’a jamais eu de comporteme­nt ou de conduite déplacés envers elles.

Gilbert Rozon commencera à subir, dès mardi à Montréal, son procès pour un viol allégué sur une femme, qui serait survenu à Saint-sauveur en 1979 alors qu’il avait 25 ans.

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Pénélope Mcquade
Gilbert Rozon, ici à la cour en novembre 2019, a toujours nié être un agresseur sexuel. Il poursuit maintenant en diffamatio­n les animatrice­s Julie Snyder et Pénélope Mcquade pour des propos qu’elles ont tenus à la télévision il y a deux semaines.
PHOTOS D’ARCHIVES, CHANTAL POIRIER ET COURTOISIE Julie Snyder Pénélope Mcquade Gilbert Rozon, ici à la cour en novembre 2019, a toujours nié être un agresseur sexuel. Il poursuit maintenant en diffamatio­n les animatrice­s Julie Snyder et Pénélope Mcquade pour des propos qu’elles ont tenus à la télévision il y a deux semaines.

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