Dépistage massif de COVID-19 à L’IUCPQ
Plus de 1200 tests devront être faits en deux jours
Aux prises avec une importante éclosion depuis plus de trois semaines, l’institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec (IUCPQ) tiendra un premier dépistage massif généralisé au sein de son établissement.
Après avoir observé une décroissance des cas depuis deux jours, la Capitale-nationale enregistre 199 nouveaux porteurs du virus en 24 heures alors que 110 milieux sont désormais en éclosion ( voir encadré).
L’IUCPQ, qui fait partie de ces milieux où la COVID-19 s’est invitée, compte actuellement 29 usagers et 47 employés qui sont considérés comme des cas actifs.
Un peu plus d’une quinzaine d’autres travailleurs sont également en isolement préventif.
« Il y a un dépistage de masse qui est prévu pour lundi et mardi prochains. Ça représente plus de 1200 tests, c’est assez important », a affirmé le Dr Mathieu Bernier, cardiologue à l’institut, hier matin.
Les communications de l’hôpital ont confirmé l’information en après-midi, avec les recommandations de la santé publique.
UN « BON TEST »
Quelques enquêtes ciblées ont eu lieu au cours des dernières semaines parmi les contacts des individus infectés, mais aucun dépistage généralisé n’a encore été mené.
« Idéalement, on aimerait avoir les résultats en 24 h à 48 h pour avoir un impact maximal. On espère que ce sera réaliste comme délai », explique le Dr Bernier, qui ne se fait cependant pas de faux espoirs.
Selon lui, ce sera « un bon test » pour le système de centralisation d’analyses OPTILAB.
Celui-là même qui a été pointé du doigt pour son inefficacité par la présidente du Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), Marie-hélène Leblanc, pas plus tard que samedi dernier.
DE MAUVAISES SURPRISES
Pour le cardiologue, ce dépistage massif est une « très bonne chose » et un pas dans la bonne direction pour contenir « cette grosse éclosion-là ».
« Dans l’intérêt des patients et du personnel soignant, c’est une très bonne chose. Est-ce que le timing aurait pu être plus précoce ? Peut-être, mais vaut mieux tard que jamais », estime le Dr Bernier.
Il s’attend cependant à ce que cette action dévoile au grand jour beaucoup plus de cas qu’on le soupçonnait au sein de l’établissement.
« À mon avis, on va avoir des surprises avec du personnel asymptomatique. Et même si on espère que ce ne soit pas le cas, on se doute que L’IUCPQ va être durement impacté et qu’il y aura une plus grande pression sur l’établissement », déplore-t-il.