Priorité aux professeurs pour les tests de dépistage
Legault veut accélérer l’obtention des résultats
Les enseignants doivent être ajoutés aux personnes dont les tests de COVID-19 sont traités en priorité, selon François Legault.
Les longs délais dans la transmission des résultats de dépistage de la COVID-19 poussent des centres de services scolaires à payer des firmes privées pour obtenir plus rapidement l’information concernant leur personnel, a révélé hier Le Journal.
Pour éviter autant que possible les interruptions de services aux élèves, le Centre de services scolaire des Découvreurs, à Québec, a pris les grands moyens. Il a recours à l’expertise d’une entreprise spécialisée en médecine du travail qui surveille les résultats de dépistage des professeurs qui le veulent, pour éviter des absences prolongées.
« J’ai demandé, effectivement, à ce qu’on donne priorité aux gens qui travaillent dans les écoles », a réagi hier le premier ministre. Pour l’heure, le dépistage de la COVID-19 chez les travailleurs de la santé est traité en priorité.
François Legault a rappelé que près de 30 000 tests ont été réalisés dans les dernières 24 heures.
Mais pour l’opposition, c’est la preuve que la stratégie de dépistage du gouvernement « prend l’eau ».
« C’est la démonstration que ça ne fonctionne pas et que, encore une fois, on crée deux vitesses à ce moment-là. Je pense qu’il faut qu’on fasse extrêmement attention à ça », a souligné la cheffe libérale, Dominique Anglade.
Manon Massé dit avoir sonné l’alarme il y a plusieurs jours déjà. « C’est rendu tellement long à recevoir, des résultats, que les écoles ont recours à des entreprises privées pour recevoir des résultats plus vite. Le premier ministre veut des propositions, on fait rien que ça. Réquisitionner les laboratoires privés, ce n’est pas compliqué, ça donne des réponses rapides, puis, pourquoi le premier ministre, là-dessus, ne veut pas nous écouter? » a-t-elle lancé au Salon bleu.
LA STRATÉGIE « PREND L’EAU »
Des propos qui ont fait sortir François Legault de ses gonds. Visiblement irrité, il a accusé les solidaires et les péquistes de nuire à la lutte contre le coronavirus en refusant d’inciter les Québécois à s’inscrire à la nouvelle application de traçage Alerte COVID.
« C’est une question de vie ou de mort. Quand Québec solidaire et le Parti québécois vont-ils prendre leurs responsabilités? » a pesté le premier ministre, avant de jeter son téléphone cellulaire sur son pupitre.
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