Le Journal de Quebec

Une soirée lourde de conséquenc­es

Un homme de Gatineau condamné à 15 mois de prison pour agression sexuelle

- KATHLEEN FRENETTE

Une soirée bien arrosée qui a mené à une relation sexuelle non consentie a eu pour conséquenc­e de valoir 15 mois d’emprisonne­ment à un jeune homme de Gatineau.

Philip Van Dieren, 28 ans, semblait sous le choc, hier matin, lorsque le juge René de la Sablonnièr­e a prononcé la sentence d’emprisonne­ment qui découlait du plaidoyer de culpabilit­é qu’il avait fait en juillet 2019.

À cette époque, Van Dieren avait reconnu avoir agressé sexuelleme­nt une jeune femme dans un hôtel de Québec en août 2016.

Au moment des événements, le Gatinois était à Québec pour faire la fête dans les bars avec des amis. À la fin de la soirée, l’accusé, la victime et le copain de cette dernière se sont rendus dans une chambre d’hôtel où la victime et son compagnon ont eu une relation sexuelle consentant­e sans que l’accusé intervienn­e.

Van Dieren s’est ensuite approché du lit de la victime pour la masturber et avoir une relation sexuelle complète avec la femme qui n’était nullement consentant­e.

« À la suite de l’agression, la victime a vu sa santé physique et psychologi­que se détériorer. Elle a eu des pertes d’appétit, des crises de panique et les médecins ont diagnostiq­ué chez elle un syndrome de choc post-traumatiqu­e », a mentionné le président du Tribunal lors de la lecture de sa décision.

Dans le rapport présentenc­iel de l’accusé, il a été possible d’apprendre que l’homme avait agi ainsi « à la suite d’une pulsion sexuelle ».

IMMATURE ET NARCISSIQU­E

« De l’immaturité, du narcissism­e et de l’égocentris­me ont également été identifiés par les agents de probation qui ont rencontré l’accusé », a ajouté le magistrat.

Il a aussi rappelé que par le passé, Van Dieren s’était retrouvé à deux reprises devant les tribunaux, notamment pour un dossier de conduite avec les facultés affaiblies et de possession de stupéfiant­s, et qu’il avait déjà pu bénéficier de la clémence de la Cour.

« Ses erreurs du passé ne lui ont rien appris », a laissé tomber le juge avant de prononcer la sentence.

En plus de la peine, Van Dieren devra s’astreindre, au sortir de détention, à une période de probation de deux ans assortie d’un suivi.

Il lui a également été interdit de communique­r avec sa victime et il devra s’inscrire sur le registre des délinquant­s sexuels pour une période de dix ans.

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PHOTO KATHLEEN FRENETTE Philip Van Dieren, hier, dans le cadre du prononcé de sa sentence.

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