Le Journal de Quebec

Peine presque doublée pour violence conjugale

-

La Cour d’appel a presque doublé la peine d’un Autochtone qui a sévèrement battu sa conjointe, tout en rappelant la vulnérabil­ité des femmes au Nunavik.

« La protection des femmes autochtone­s vulnérable­s n’est pas un concept nouveau quand vient le temps de déterminer la peine [d’un accusé] », a récemment rappelé la Cour d’appel du Québec en remplaçant la condamnati­on de 2 ans moins un jour d’un conjoint violent par une sentence de 44 mois d’incarcérat­ion.

L’homme de 33 ans réside dans une communauté inuite du Nunavik et n’en était pas à ses premières frasques lorsqu’il avait été arrêté en 2018.

Or, cette fois-là, la victime a été violemment battue au point de perdre un litre de sang. Les médecins ont aussi constaté d’importante­s lacération­s dans ses parties intimes, ainsi que des morsures sur sa langue.

Arrêté, l’accusé a finalement plaidé coupable de voies de fait armées et causant des lésions, ainsi que d’agression sexuelle grave. Mais si la défense suggérait une peine de 44 mois d’incarcérat­ion, la juge de première instance avait décidé d’aller encore plus bas avec sa condamnati­on de deux ans moins un jour.

La Cour d’appel en a décidé autrement, en plus du rehausseme­nt de la peine à 44 mois d’incarcérat­ion, la Cour soumet le condamné à une probation de trois ans, pendant laquelle il subira entre autres des évaluation­s psychiatri­ques et devra traiter ses problèmes d’alcool et de gestion de la colère.

Newspapers in French

Newspapers from Canada