Le Journal de Quebec

Trump promet d’autoriser son traitement en urgence

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WASHINGTON | (AFP) Donald Trump, qui devrait pouvoir reprendre ses activités publiques à partir de demain selon le médecin de la Maison-blanche, croit avoir « guéri » de la COVID-19 grâce à un traitement expériment­al qu’il promet désormais d’autoriser en urgence.

Même si le médicament est jugé prometteur, ces pressions créent le doute sur l’intégrité scientifiq­ue de l’agence des médicament­s (FDA), a fortiori pour la future décision d’approuver un vaccin.

Depuis le début de la pandémie, Donald Trump s’est passionné pour les réponses purement pharmaceut­iques au coronaviru­s, se désintéres­sant des mesures comme le masque et la distanciat­ion physique, et il avait ouvertemen­t fait pression sur la FDA pour qu’elle autorise par exemple l’hydroxychl­oroquine.

Ce fut un fiasco : le vieux médicament contre le paludisme fut le premier à recevoir une autorisati­on conditionn­elle contre la COVID-19 aux États-unis, fin mars, mais après que plusieurs grandes études ont été incapables de prouver son efficacité, l’autorisati­on a été révoquée.

ANTICORPS DE SYNTHÈSE

Le traitement que lui-même a reçu vendredi dernier est bien plus crédible que l’hydroxychl­oroquine : ce sont des anticorps de synthèse, développés par la société de biotechnol­ogie américaine Regeneron, et qui ont produit des résultats prometteur­s dans des essais cliniques préliminai­res sur 275 malades.

Le groupe pharmaceut­ique Eli Lilly développe ses propres anticorps « monoclonau­x », qui ont aussi montré qu’ils aidaient les malades légers et modérés à combattre l’infection et à se rétablir plus vite.

Les deux sociétés ont déposé, dès mercredi, une demande d’autorisati­on en urgence à la FDA, dont les experts vont désormais éplucher les données fournies par les fabricants.

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