Walmart et Pharmaprix attendent Legault
Elles effectuent déjà le dépistage de la COVID-19 dans d’autres provinces et sont prêtes à le faire au Québec
Les enseignes Walmart et Pharmaprix (Loblaw) sont prêtes à répondre à l’appel du gouvernement Legault s’il réclame de l’aide pour réaliser des tests de dépistage à condition qu’une entente survienne entre Québec, l’association québécoise des pharmaciens propriétaires et l’ordre des pharmaciens.
Il faut dire qu’ailleurs à travers le pays, les magasins de Loblaw et les pharmacies Shoppers Drug Mart en Alberta ainsi qu’une soixantaine de Shoppers Drug Mart en Ontario offrent déjà gratuitement des tests « aux patients ne présentant pas de symptômes et jugés prioritaires ».
Les analyses sont, ensuite, effectuées dans des laboratoires externes, soit les mêmes que ceux utilisés par la Santé publique.
« Pharmaprix a effectivement eu des pourparlers avec le gouvernement [du Québec] à ce sujet et a fait part de son intérêt à participer à un programme de dépistage », a confirmé Johanne Héroux, directrice principale, affaires corporatives et communications chez Loblaw.
L’entreprise offre ses tests sur rendez-vous. Les pharmaciens et les patients doivent porter des équipements de protection. Parmi les critères d’admissibilité, l’individu ne doit pas présenter de symptômes et ne doit pas avoir eu de contact étroit avec une personne qui a la COVID-19.
Ces tests s’adressent, par exemple, « aux visiteurs des établissements de soins de longue durée qui ont besoin d’une preuve de résultat négatif ou encore [aux] travailleurs étrangers ayant terminé leur quarantaine ».
Dans le cas de Walmart, en collaboration avec le gouvernement de l’alberta, la branche de pharmacies de l’entreprise a commencé à offrir des tests COVID-19 gratuits dans cinq établissements, la semaine dernière. Ils sont ensuite envoyés à Alberta Precision Laboratories pour analyse.
Le porte-parole de la chaîne, Steeve Azoulay, a précisé que sa compagnie n’avait pas eu de discussions avec le gouvernement du Québec. À travers la province, on retrouve 68 pharmacies affiliées Accès Pharma chez Walmart.
M. Azoulay a toutefois souligné que le détaillant était « disposé à discuter des moyens de contribuer à la lutte contre la COVID-19 avec les responsables municipaux, provinciaux et fédéraux. »
PAS POUR LE MOMENT
Au cours des dernières semaines, l’ordre des pharmaciens du Québec, l’association québécoise des pharmaciens-propriétaires et le gouvernement ont discuté de la possibilité d’offrir des tests dans des pharmacies.
Cette option a toutefois été écartée, pour le moment.
Pour sa part, l’ordre estime qu’il est préférable de regarder d’autres options. La direction fait valoir comme argument que les pharmaciens sont déjà « extrêmement sollicités » en raison de la pandémie et qu’on retrouve dans leurs établissements des gens vulnérables.
L’ordre ajoute que la prochaine campagne de vaccination contre l’influenza, à laquelle les pharmaciens participeront pour la première fois, demande beaucoup d’organisation.
ASSURER LES ANALYSES
L’association québécoise des pharmaciens propriétaires partage les mêmes arguments. La direction avance que l’un des défis, si on testait dans les pharmacies, serait d’assurer les analyses dans les laboratoires.
« Lorsqu’on élargit les prélèvements pour des négatifs anticipés, cela vient occuper les laboratoires et cela crée un ralentissement. Il faut que les laboratoires soient capables de prendre ce qui est prélevé sur le terrain. Il faut aussi que la machine de Santé publique soit également capable de prendre les enquêtes », souligne le président, Benoit Morin.
Les enseignes Jean Coutu et Familiprix ont préféré ne pas émettre de commentaire.