Le Journal de Quebec

Un parti à rebâtir pour Paul St-pierre Plamondon

L’avocat de 43 ans prend la tête d’un parti en difficulté qu’il s’engage à rebâtir

- PAGE 7

Paul St-pierre Plamondon s’est engagé à rebâtir un Parti québécois « à la croisée des chemins » hier, quelques minutes après son élection à titre de nouveau chef de la formation souveraini­ste.

L’avocat de 43 ans est devenu le 10e chef du PQ lors d’une soirée électorale qui se déroulait à huis clos à la permanence du parti en raison de la crise sanitaire. L’événement était diffusé en ligne, sur Facebook et Youtube.

Celui que l’on surnomme « PSPP » a obtenu 56,02 % des voix au troisième tour de scrutin, devant Sylvain Gaudreault, qui a finalement récolté 43,98 %.

L’humoriste Guy Nantel a terminé au deuxième round, avec 23,32 %, tandis que l’historien Frédéric Bastien a été éliminé au premier tour avec 10,03 %.

À titre de comparaiso­n, Jean-françois Lisée l’avait emporté avec 50,63 % des voix au second tour en 2016.

Candidat à ce même scrutin, M. St-pierre Plamondon avait alors récolté un peu plus de 6 %.

RENOUVEAU

Dans son discours d’acceptatio­n, le nouveau chef péquiste a mis l’accent sur la nécessité de rebâtir le Parti québécois.

Dans cette course, estime-t-il, « le parti était à la croisée des chemins, jouait littéralem­ent son avenir. Les membres étaient confrontés à deux options : celle de la continuité ou celle du changement. Ce soir, les membres ont tranché ; ce sera le changement, le renouveau et l’esprit d’aventure qui animera le Parti québécois au cours des prochaines années. »

« C’est le temps de recommence­r à s’unir, de recommence­r à rêver. C’est le temps de recommence­r à y croire », a-t-il lancé aux militants à l’écoute.

Le nouveau chef a également tendu la main à ses trois adversaire­s dans la course. Paul St-pierre Plamondon a vanté le plan en environnem­ent de Sylvain Gaudreault, les stratégies constituti­onnelles de Frédéric Bastien et le talent de vulgarisat­eur de Guy Nantel.

REBÂTIR

Tout un défi attend le nouveau leader souveraini­ste, alors que sa formation a essuyé le pire score de son histoire aux dernières élections et compte désormais neuf élus sur les banquettes de l’opposition à l’assemblée nationale.

D’ailleurs, l’avocat de formation n’entend pas tenter de se faire élire avant les prochaines élections générales.

« Ma mission comme chef extra-parlementa­ire, c’est de rebâtir le camp du Oui, c’est le nom de mon livre, en allant chercher des candidats de qualité, en allant chercher des bénévoles et en allant chercher des fonds », a-t-il illustré.

Il devra donc choisir un nouveau chef parlementa­ire. Le député Pascal Bérubé, qui assurait l’intérim depuis deux ans, a tiré sa révérence hier soir. Récemment, le député de Matane-matapédia n’avait toutefois pas rejeté l’idée de reprendre le collier au besoin.

PSPP s’engage également à demeurer en poste, peu importe le résultat du prochain scrutin électoral, alors que les chefs péquistes se sont succédé ces dernières années.

« Le Parti québécois a besoin de stabilité. On sait dans quoi on s’embarque et on va donner au parti cette stabilité-là », a-t-il lancé en référence à sa conjointe, présente à ses côtés.

« C’EST LE TEMPS DE RECOMMENCE­R À S’UNIR, DE RECOMMENCE­R À

RÊVER. C’EST LE TEMPS DE RECOMMENCE­R À Y CROIRE. »

— Paul St-pierre Plamondon

 ??  ??
 ?? PHOTO POOL LA PRESSE CANADIENNE ?? Paul St-pierre Plamondon s’engage à rester à la tête du Parti québécois, peu importe le résultat du prochain scrutin électoral. La formation, dit-il, a besoin de stabilité, après avoir vu plusieurs chefs se succéder au cours des dernières années.
PHOTO POOL LA PRESSE CANADIENNE Paul St-pierre Plamondon s’engage à rester à la tête du Parti québécois, peu importe le résultat du prochain scrutin électoral. La formation, dit-il, a besoin de stabilité, après avoir vu plusieurs chefs se succéder au cours des dernières années.

Newspapers in French

Newspapers from Canada