Pas de racisme systémique au Québec, maintient Legault
Son nouveau ministre des Affaires autochtones promet des résultats
Nouveau ministre des Affaires autochtones, même position. François Legault est convaincu que les Premières Nations accepteront de dialoguer avec son gouvernement, même s’il refuse de reconnaître l’existence de racisme systémique au Québec.
Le premier ministre donne un coup de balai. Sylvie D’amours a été dégommée de son poste de ministre des Affaires autochtones, même sa sous-ministre a été remerciée.
L’ex-policier Ian Lafrenière devra donner un nouveau souffle aux relations entre Québec et les Autochtones, grandement fragilisées depuis le décès tragique de Joyce Echaquan.
« On repart à neuf », a lancé hier François Legault, flanqué de son nouveau ministre. Pas question toutefois de changer de discours au sujet du racisme systémique, un débat qui l’horripile.
« S’il y a un système, je ne le connais pas. Je sais qu’il y a du racisme, puis je vais me battre. Je n’en veux pas de racisme au Québec », a insisté le premier ministre.
Selon lui, les Autochtones ne s’en offusqueront pas. « Je suis optimiste que les représentants des différentes nations vont accepter de discuter, de négocier, de lutter contre le racisme sans qu’on ait à changer notre position sur le racisme systémique », a dit François Legault.
SON PASSÉ, PAS UN OBSTACLE
Ian Lafrenière, un ancien agent qui possède une longue feuille de route au Service de police de la Ville de Montréal, ne croit pas que son passé de policier soit un obstacle à ses nouvelles fonctions de ministre des Affaires autochtones. Au contraire, il compte mettre ce bagage à profit.
Sa prédécesseure, Sylvie D’amours, a été vivement critiquée pour son inaction et son absence des dossiers touchant les communautés autochtones. Le nouveau ministre
Lafrenière compte bien renverser la tendance.
« Je vais être disponible pour [les chefs des Premières Nations] », a-til assuré.
Sa première mission: mettre en oeuvre les recommandations du rapport Viens sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec. Ian Lafrenière promet des résultats.
UN « BOYS CLUB »
Ce nouveau venu au cabinet et le départ de la députée de Mirabel éloignent toutefois la CAQ de son engagement de parité au sein du Conseil des ministres.
Et les partis d’opposition ne se sont pas gênés hier pour dénoncer un gouvernement qui prend des allures de « boys club ».
« Mon coeur de féministe a mal », a réagi la solidaire Manon Massé. « L’espace des femmes au Conseil des ministres se réduit », a déploré la cheffe libérale Dominique Anglade.
Avec 40 % de femmes dans son cabinet, François Legault estime être dans la « zone paritaire ».