L'événementiel se dit encore délaissé
L’industrie de l’événementiel se sent oubliée dans le cadre du second confinement, alors que les événements s’annulent l’un après l’autre et que plusieurs entreprises ne cadrent dans aucun programme d’aide financière gouvernementale.
Après avoir essuyé des annulations d’événements en série au printemps dernier, voilà que l’industrie de l’événementiel fait face au même scénario cet automne, avec l’énergie et les capacités fragilisées au maximum.
« Il y a eu des solutions pour les salles de spectacles, les artistes, mais pour l’événementiel, rien », laisse tomber Arlaine Cossette, copropriétaire de La Firme, une entreprise spécialisée dans la gestion et l’organisation d’événements spéciaux.
Mme Cossette et sa soeur, Magali, autre copropriétaire, comprennent très bien que des mesures sanitaires s’imposent dans le contexte.
« Je ne pense pas que les mesures sanitaires soient exagérées » tient à préciser Magali. Mais « les aides financières sont particulières et on ne cadre pas », ajoute-t-elle.
« À titre d’exemple, en culture, ils se basent sur la vente de billets. Mais nous, on vend des forfaits aux entreprises, où les prix sont basés sur le nombre de personnes qui participent », expliquent-elles.
UN ÉTÉ CHARGÉ
Chez le Groupe Pro-expo, qui se spécialise dans la gestion d’événement, le découragement est aussi bien présent.
« Nous sommes dans une situation aussi pire, sinon plus, que celle des restaurateurs. Nous, nous n’avons pas eu de break cet été », laisse tomber Roger Paradis, promoteur pour l’entreprise. Celui-ci rappelle que les événements se prévoient des mois d’avance. Ils ont donc perdu tout l’argent qu’ils ont déboursé les mois avant le premier confinement. « C’est atroce, laisse tomber M. Paradis. On estime que ça prendra entre 8 et 10 ans avant de retrouver ce que nous avons perdu. »
Navuth Eap, du Groupe Sportscene, fait aussi face à une dure réalité.
« Les annulations se succèdent », laisse-t-il tomber. Il indique que des pressions ont été faites auprès du gouvernement, par le biais de l'association des professionnels en exposition du Québec (APEQ), mais celles-ci sont restées sans réponse.