Le Journal de Quebec

On peut quand même être optimistes

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Un grand nombre de vaccins ont déjà été développés jusqu’ici. Plusieurs ont atteint l’étape des évaluation­s cliniques chez les patients, dont une dizaine d’entre eux qui sont déjà parvenus à l’étape finale avant l’homologati­on du vaccin, soit la phase

3. Il faut encore une fois rappeler à quel point ce développem­ent est d’une extrême rapidité, jamais vue auparavant (un vaccin prend normalemen­t plus de 10 ans avant de voir le jour). La démarche scientifiq­ue derrière chacun de ces vaccins est impeccable et les résultats des études cliniques préliminai­res (phase 1) sont très encouragea­nts: la réponse immunitair­e est excellente, tant du point de vue des anticorps générés que de l’activation des lymphocyte­s T spécifique­s, et on n’a répertorié qu’un seul effet secondaire sérieux sur les dizaines de milliers de personnes qui ont reçu l’un ou l’autre des vaccins en développem­ent. Par contre, puisqu’on ne peut jamais prévoir l’efficacité de ces vaccins avant que les essais cliniques de phase 3 ne soient terminés, il est prudent d’éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier et de plutôt envisager plusieurs options différente­s. Notons également que certains de ces vaccins sont basés sur une approche complèteme­nt nouvelle, par ARN viral, ce qui pourrait révolution­ner notre façon de créer rapidement des vaccins pour l’avenir. L’ensemble des résultats obtenus jusqu’à présent vont dans le bon sens et on peut être très optimistes quant à la disponibil­ité rapide d’au moins un de ces vaccins, probableme­nt au début 2021.

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BÉLIVEAU
Docteur en biochimie Collaborat­ion spéciale
RICHARD BÉLIVEAU Docteur en biochimie Collaborat­ion spéciale

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