On peut quand même être optimistes
Un grand nombre de vaccins ont déjà été développés jusqu’ici. Plusieurs ont atteint l’étape des évaluations cliniques chez les patients, dont une dizaine d’entre eux qui sont déjà parvenus à l’étape finale avant l’homologation du vaccin, soit la phase
3. Il faut encore une fois rappeler à quel point ce développement est d’une extrême rapidité, jamais vue auparavant (un vaccin prend normalement plus de 10 ans avant de voir le jour). La démarche scientifique derrière chacun de ces vaccins est impeccable et les résultats des études cliniques préliminaires (phase 1) sont très encourageants: la réponse immunitaire est excellente, tant du point de vue des anticorps générés que de l’activation des lymphocytes T spécifiques, et on n’a répertorié qu’un seul effet secondaire sérieux sur les dizaines de milliers de personnes qui ont reçu l’un ou l’autre des vaccins en développement. Par contre, puisqu’on ne peut jamais prévoir l’efficacité de ces vaccins avant que les essais cliniques de phase 3 ne soient terminés, il est prudent d’éviter de mettre tous ses oeufs dans le même panier et de plutôt envisager plusieurs options différentes. Notons également que certains de ces vaccins sont basés sur une approche complètement nouvelle, par ARN viral, ce qui pourrait révolutionner notre façon de créer rapidement des vaccins pour l’avenir. L’ensemble des résultats obtenus jusqu’à présent vont dans le bon sens et on peut être très optimistes quant à la disponibilité rapide d’au moins un de ces vaccins, probablement au début 2021.