Les citoyens réclament une rue partagée permanente
Des citoyens de Saint-jeanBaptiste demandent à la Ville de Québec de rendre permanente la rue partagée sur Saint-gabriel et d’installer des aménagements plus visibles que les discrets panneaux qui y ont été posés cet été.
« Le Comité populaire SaintJean-baptiste pense que l’affichage ne doit pas se limiter à quelques panneaux et à la réduction de la vitesse. Ça prend des aménagements structurants et permanents », a lancé Marie-ève Duchesne, du Comité populaire (Compop) Saint-jean-baptiste, lors d’une action de visibilité, hier matin.
Les citoyens s’étaient donné rendez-vous au coin de la rue Saint-gabriel, qui a fait partie cet été d’un projet-pilote de la Ville de Québec pour rendre la rue partagée.
Une rue partagée est une rue où la circulation est apaisée, ce qui permet son utilisation par les piétons, cyclistes et utilisateurs du transport actif. Cet été, des panneaux affichaient la réduction de la limite de vitesse, mais ceux-ci sont très peu visibles, et le Compop pense que la Ville doit aller plus loin.
SONDAGE
Le Comité a donc mené un sondage auprès de 158 personnes, dont 86 % vivent dans le quartier où à ses abords. La presque totalité d’entre eux (96 %) est en accord avec le fait de rendre permanente la rue partagée sur Saint-gabriel. Mais il faut davantage d’infrastructures pour rappeler aux automobilistes de ralentir, estime le Compop. D’ailleurs, les résultats du sondage révèlent que les citoyens souhaitent l’installation de bacs à fleurs et de plantes comestibles (82 %) et la plantation d’arbres (87 %). Mme Duchesne soutient que des infrastructures comme des avancées de trottoirs pourraient aussi être envisagées. Le pavage devrait aussi, selon elle, être marqué pour signaler la présence d’une zone de ralentissement.
Line, qui a préféré taire son nom de famille, habite sur la rue Richelieu, une rue partagée temporaire où on a aussi installé des panneaux de limite de vitesse à 20 km/h. Elle témoigne que ceuxci ont été retournés « par un rigolo » afin qu’elles ne soient plus visibles. « Des gens circulent à des vitesses vertigineuses », déplore-t-elle, réclamant elle aussi une plus grande visibilité pour ces zones.
Le Compop déposera sa demande de rue partagée au prochain conseil d’arrondissement.