Le Journal de Quebec

Les citoyens réclament une rue partagée permanente

- STÉPHANIE MARTIN

Des citoyens de Saint-jeanBaptis­te demandent à la Ville de Québec de rendre permanente la rue partagée sur Saint-gabriel et d’installer des aménagemen­ts plus visibles que les discrets panneaux qui y ont été posés cet été.

« Le Comité populaire SaintJean-baptiste pense que l’affichage ne doit pas se limiter à quelques panneaux et à la réduction de la vitesse. Ça prend des aménagemen­ts structuran­ts et permanents », a lancé Marie-ève Duchesne, du Comité populaire (Compop) Saint-jean-baptiste, lors d’une action de visibilité, hier matin.

Les citoyens s’étaient donné rendez-vous au coin de la rue Saint-gabriel, qui a fait partie cet été d’un projet-pilote de la Ville de Québec pour rendre la rue partagée.

Une rue partagée est une rue où la circulatio­n est apaisée, ce qui permet son utilisatio­n par les piétons, cyclistes et utilisateu­rs du transport actif. Cet été, des panneaux affichaien­t la réduction de la limite de vitesse, mais ceux-ci sont très peu visibles, et le Compop pense que la Ville doit aller plus loin.

SONDAGE

Le Comité a donc mené un sondage auprès de 158 personnes, dont 86 % vivent dans le quartier où à ses abords. La presque totalité d’entre eux (96 %) est en accord avec le fait de rendre permanente la rue partagée sur Saint-gabriel. Mais il faut davantage d’infrastruc­tures pour rappeler aux automobili­stes de ralentir, estime le Compop. D’ailleurs, les résultats du sondage révèlent que les citoyens souhaitent l’installati­on de bacs à fleurs et de plantes comestible­s (82 %) et la plantation d’arbres (87 %). Mme Duchesne soutient que des infrastruc­tures comme des avancées de trottoirs pourraient aussi être envisagées. Le pavage devrait aussi, selon elle, être marqué pour signaler la présence d’une zone de ralentisse­ment.

Line, qui a préféré taire son nom de famille, habite sur la rue Richelieu, une rue partagée temporaire où on a aussi installé des panneaux de limite de vitesse à 20 km/h. Elle témoigne que ceuxci ont été retournés « par un rigolo » afin qu’elles ne soient plus visibles. « Des gens circulent à des vitesses vertigineu­ses », déplore-t-elle, réclamant elle aussi une plus grande visibilité pour ces zones.

Le Compop déposera sa demande de rue partagée au prochain conseil d’arrondisse­ment.

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PHOTO STÉPHANIE MARTIN Marie-ève Duchesne (à gauche) et d’autres citoyens du quartier ont tenu une activité de visibilité hier au coin de la rue Saint-gabriel, qu’ils souhaitent voir devenir une rue partagée permanente.

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