Il y a de l’espoir
De toute l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu un problème qui a mobilisé une telle somme d’intelligence en même temps que la lutte au nouveau coronavirus.
Que ce soit les épidémies précédentes, qui ne faisaient pas le tour de la planète aussi rapidement.
Que ce soit la course à l’espace, qui mettait les nations en rivalité plutôt qu’en collaboration. Que ce soit la lutte aux changements climatiques, qui a été loin de recueillir jusqu’ici l’attention qu’elle aurait méritée.
Jamais, jamais, jamais autant d’humains, qu’ils agissent au sein des industries, des universités ou des administrations publiques, n’ont collaboré et partagé l’information pour venir à bout d’un même problème, pour atteindre le même objectif : que l’humanité puisse continuer de vivre et de prospérer en dépit de l’existence d’un virus appelé SARS-COV-2.
Pour peu qu’on croie un peu en l’esprit humain, cela devrait suffire à nous donner un peu d’espoir pour ce que l’on traverse présentement.
LA RECHERCHE
Oui, les humains se dépassent, en ce 2020 qui nous donne pourtant bien peu de raisons de célébrer.
Les commerçants s’adaptent et se réinventent. Les travailleurs de la santé de toute la planète s’élèvent au statut de héros militaires. Les gouvernements sont forcés de se faire plus réactifs et agiles.
Mais, discrètement, c’est dans les laboratoires où le savoir accumulé de centaines d’années de recherche scientifique se déploie présentement.
Tout le monde parle avec angoisse de trouver « le vaccin », celui dont les conspirationnistes pensent qu’il va servir à nous inoculer une puce qui ferait la même chose que nos cellulaires font déjà. Près de 200 vaccins sont en préparation, en fait. Ils auront tous une stratégie biologique différente et un degré d’efficacité variable. Jamais un tel effort n’a été déployé contre la grippe ou le VIH.
On parle beaucoup moins des traitements pour les malades qui sont atteints de la COVID-19, toutefois. Ils visent à améliorer la réponse inflammatoire de la personne atteinte, lui éviter des complications, l’aider à se remettre sur pied, réduire sa durée de séjour à l’hôpital.
Donald Trump a offert une belle vitrine ces derniers jours au remdésivir, un antiviral, à la dexaméthasone, un stéroïde, et aux anticorps de synthèse. Le président des États-unis a reçu gratuitement les meilleurs traitements du monde, c’est vrai, mais ils seront de plus en plus disponibles pour de plus en plus de gens.
Et on comprend mieux le virus. La manière dont il se répand, par l’air en plus des gouttelettes, semble-t-il. On comprend mieux l’utilité du masque et de la ventilation des pièces. On va pouvoir adapter notre réponse et nos mesures de confinement, en attendant les remèdes.
ON VA S’EN SORTIR
C’est décourageant, ce qu’on vit. C’est long. On était nombreux, moi le premier, à ne pas croire que ça va durer si longtemps.
Mais on va passer à travers. Ça ne va pas durer toujours. Parce que si autant d’énergie et d’intelligence déployées n’étaient pas destinées à régler ce problème, l’humanité n’aurait pas vaincu les épidémies précédentes ; elle n’aurait pas marché sur la Lune ; elle serait foutue, de toute façon, devant les changements climatiques.
Gardons espoir. C’est le carburant qu’il faut pour relever tous les défis.