Le Journal de Quebec

Des détaillant­s veulent pouvoir servir leurs clients de 7 h à 23 h

L’objectif est de répartir l’achalandag­e pour la « cueillette de la marchandis­e »

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON de facto

Afin de répartir l’achalandag­e des Fêtes, des détaillant­s demandent au gouverneme­nt d’élargir les heures permises pour la « cueillette de la marchandis­e en magasin ». Ils souhaitent pouvoir servir les clients ayant commandé des produits en ligne de 7 h à 23 h.

Cette demande a récemment été faite par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) et le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD). Elle est actuelleme­nt en analyse par le gouverneme­nt du Québec.

L’objectif est de diminuer la pression sur les entreprise­s de livraison et de permettre aux commerçant­s d’offrir un meilleur service à leurs clients.

Jeudi, Postes Canada anticipait déjà d’importants retards dans la livraison des colis en décembre en raison de la hausse du magasinage en ligne.

« Le ramassage en magasin devrait devenir une option importante pour les consommate­urs durant les Fêtes », est d’avis le directeur général du CQCD, Stéphane Drouin. « Les détaillant­s seraient libres d’offrir ce service. Cela leur permettrai­t de mieux ventiler l’achalandag­e », poursuit-il, précisant que certains propriétai­res immobilier­s ont déjà démontré une ouverture.

POUR LE RAMASSAGE SEULEMENT

M. Drouin précise que cette demande touche exclusivem­ent le service de ramassage. Les heures d’ouverture, qui sont encadrées par une loi, pour les consommate­urs désirant magasiner demeurerai­ent les mêmes.

Selon un sondage réalisé pour le CQCD auprès de 1025 personnes, 82 % des gens fréquenten­t moins les magasins qu’avant la pandémie, 34 % sont assez inquiets lors de leur magasinage et 20 % prévoient acheter plus en ligne au cours des trois prochains mois. Par ailleurs, actuelleme­nt, 22 % des consommate­urs préfèrent ramasser en magasin leurs achats en ligne.

Le CQCD et le CCCD ont également demandé au gouverneme­nt de pouvoir commencer le Boxing Day le 26 décembre cette année à 10 h au lieu de 13 h.

Du côté du gouverneme­nt, le ministre de l’économie et de l’innovation, Pierre

Fitzgibbon, a préféré, hier, ne pas commenter les demandes des associatio­ns. Il a mentionné vouloir étudier davantage les dossiers.

PAS DE « POSTES QUÉBEC »

Quant à la question du risque des délais de livraison durant la période des Fêtes, il a concédé que cette possibilit­é le rendait un peu « nerveux ».

« C’est une dépendance qui n’est pas agréable à avoir », a noté M. Fitzgibbon, soulignant être à la recherche de solutions. Le gouverneme­nt n’écarte d’ailleurs pas la possibilit­é d’investir de l’argent dans des compagnies privées de livraison pour assurer un meilleur service aux entreprise­s d’ici.

« On ne peut pas accepter que nos producteur­s souffrent par un manque d’infrastruc­tures qui favorise les gens à l’étranger », avance-t-il, assurant qu’il s’agit d’une priorité pour lui.

En juin, en raison de l’exposition des délais de livraison chez Postes Canada et Purolator, le gouverneme­nt avait lancé l’idée de mettre sur pied un système « Postes Québec ». Aujourd’hui, il ferme la porte à cette option.

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