Le Journal de Quebec

« L’avantage du spatial, c’est que c’est extrêmemen­t sexy »

- FRANCIS HALIN Le Journal de Montréal

Contrairem­ent à l’industrie aérospatia­le traditionn­elle, qui doit planer sous les nuages de mauvaises nouvelles, l’exploratio­n spatiale n’a jamais autant eu le vent dans les voiles.

« L’avantage du spatial, c’est que c’est extrêmemen­t sexy pour le public. Ça attire l’émerveille­ment quand on pense aux missions qui vont vers d’autres planètes ou des galaxies lointaines », lance Erick Dupuis, directeur développem­ent de l’exploratio­n spatiale à l’agence spatiale canadienne (ASC).

Pour le Québécois diplômé d’un doctorat en robotique de l’université Mcgill et d’une maîtrise du Massachuse­tts Institute of Technology (MIT), le constat est clair: l’industrie spatiale est plus attirante que jamais.

Ces dernières années, tant les étudiants que le public n’ont jamais détourné le regard quand de nouveaux projets spatiaux leur étaient présentés.

20 MILLIONS $

Chaque année, L’ASC investit plus de 20 M$ via son Programme de développem­ent des technologi­es spatiales, dont la moitié de l’enveloppe va aux entreprise­s québécoise­s.

« Dans le dernier appel d’offres, sur les 15 entreprise­s québécoise­s qui ont reçu du financemen­t, une dizaine étaient des petites start-up de moins de 25 employés », poursuit Erick Dupuis avec fierté.

ABB (Québec), NGC (Sherbrooke), MDA (Montréal), Ghgsat (Montréal), Nüvü (Montréal), Xiphos (Montréal)… les entreprise­s d’ici ne cessent d’innover en développan­t une expertise pointue de plus en plus recherchée.

« Il n’y a pas de formule magique, poursuit M. Dupuis. On est bon parce que l’on se concentre sur des spécialité­s. Ça ne sert à rien d’essayer d’être bon dans tout », analyse-t-il.

CHAMPIONS QUÉBÉCOIS

Selon lui, le Québec réussit à tirer son épingle du jeu dans les activités en basse orbite terrestre, comme les satellites de télécommun­ications et de télédétect­ions.

De son côté, Suzanne Benoît, PDG d’aéro Montréal, est sur le point de lancer un regroupeme­nt d’acteurs clés avec L’ASC pour poursuivre sur cette lancée. « Le Québec dispose des capacités industriel­les, technologi­ques, et de la main-d’oeuvre qualifiée nécessaire­s pour continuer de repousser les limites de l’exploratio­n spatiale. Indissocia­ble de notre volonté d’évoluer vers une industrie plus verte, le domaine spatial est aussi un catalyseur clé de croissance économique en période de relance. Il mérite toute notre attention », a-t-elle conclu.

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