« L’avantage du spatial, c’est que c’est extrêmement sexy »
Contrairement à l’industrie aérospatiale traditionnelle, qui doit planer sous les nuages de mauvaises nouvelles, l’exploration spatiale n’a jamais autant eu le vent dans les voiles.
« L’avantage du spatial, c’est que c’est extrêmement sexy pour le public. Ça attire l’émerveillement quand on pense aux missions qui vont vers d’autres planètes ou des galaxies lointaines », lance Erick Dupuis, directeur développement de l’exploration spatiale à l’agence spatiale canadienne (ASC).
Pour le Québécois diplômé d’un doctorat en robotique de l’université Mcgill et d’une maîtrise du Massachusetts Institute of Technology (MIT), le constat est clair: l’industrie spatiale est plus attirante que jamais.
Ces dernières années, tant les étudiants que le public n’ont jamais détourné le regard quand de nouveaux projets spatiaux leur étaient présentés.
20 MILLIONS $
Chaque année, L’ASC investit plus de 20 M$ via son Programme de développement des technologies spatiales, dont la moitié de l’enveloppe va aux entreprises québécoises.
« Dans le dernier appel d’offres, sur les 15 entreprises québécoises qui ont reçu du financement, une dizaine étaient des petites start-up de moins de 25 employés », poursuit Erick Dupuis avec fierté.
ABB (Québec), NGC (Sherbrooke), MDA (Montréal), Ghgsat (Montréal), Nüvü (Montréal), Xiphos (Montréal)… les entreprises d’ici ne cessent d’innover en développant une expertise pointue de plus en plus recherchée.
« Il n’y a pas de formule magique, poursuit M. Dupuis. On est bon parce que l’on se concentre sur des spécialités. Ça ne sert à rien d’essayer d’être bon dans tout », analyse-t-il.
CHAMPIONS QUÉBÉCOIS
Selon lui, le Québec réussit à tirer son épingle du jeu dans les activités en basse orbite terrestre, comme les satellites de télécommunications et de télédétections.
De son côté, Suzanne Benoît, PDG d’aéro Montréal, est sur le point de lancer un regroupement d’acteurs clés avec L’ASC pour poursuivre sur cette lancée. « Le Québec dispose des capacités industrielles, technologiques, et de la main-d’oeuvre qualifiée nécessaires pour continuer de repousser les limites de l’exploration spatiale. Indissociable de notre volonté d’évoluer vers une industrie plus verte, le domaine spatial est aussi un catalyseur clé de croissance économique en période de relance. Il mérite toute notre attention », a-t-elle conclu.