Le Journal de Quebec

À quand le tour de Montréal ?

Deux fois plus de courses en circuit routier l’an prochain

- Louis Butcher l Lbutcherjd­m c louis. butcher @quebecorme­dia.com

La Coupe NASCAR a dévoilé la semaine dernière le calendrier 2021 de son championna­t, qui comportera 36 courses étalées entre le 14 février (Daytona) et le 7 novembre (Phoenix).

L’ajout d’une épreuve sur terre battue à Bristol et six étapes en circuit routier en sont les principaux faits saillants. Jamais la programmat­ion n’avait subi pareil bouleverse­ment depuis 1969.

Si les tracés ovales sont l’essence même du NASCAR, ses dirigeants ont été à l’écoute des amateurs de stock-car qui réclament depuis longtemps plus d’escales sur des pistes où les pilotes doivent négocier des virages à droite.

Ils seront comblés en 2021 puisqu’en plus des épreuves existantes (Sonoma, Watkins Glen et Charlotte), trois autres s’ajouteront, à Austin, à Elkhart Lake et à Indianapol­is. Toute incursion au nord de la frontière est toutefois exclue, du moins à court terme.

UNE EXCEPTION

La seule épreuve de l’une des divisions majeures du NASCAR, en l’occurrence la série des camionnett­es (annulée cette année en raison de la pandémie), est présentée au circuit de Mosport, en Ontario, qui fut jadis le théâtre du Grand Prix du Canada.

Or, bon nombre d’adeptes auraient bien voulu que Montréal soit éventuelle­ment considérée pour l’organisati­on d’une course de la Coupe NASCAR. Ils devront malheureus­ement prendre leur mal en patience.

De 2007 à 2012, la série Xfinity (appelée à l’époque Nationwide) avait effectué un passage remarqué au circuit Gilles-villeneuve. À l’époque, ses promoteurs, Normand Legault au cours des deux premières années, puis François Dumontier, avaient réussi ce pari de présenter des épreuves passionnan­tes et parmi les plus populaires sur les réseaux américains. Mais ce n’était pas suffisant.

« On a fait nos classes en série Nationwide », a expliqué Dumontier, en entrevue téléphoniq­ue avec Le Journal de

Montréal. « À un moment donné, on a visé plus haut. On voulait la grosse classe et ses pilotes vedettes. »

« Mais, a-t-il poursuivi, on a bien senti qu’il n’y avait pas une grande ouverture de la part de NASCAR. »

Il fut annoncé, le 5 octobre 2012, que l’aventure du NASCAR était terminée à Montréal.

« MONTRÉAL MÉRITE UNE COURSE »

Dumontier n’a pas nié être revenu à la charge il y a un peu moins de trois ans pour relancer le dossier. Il s’était même déplacé à Daytona pour rencontrer les décideurs de la série.

« J’ai senti qu’ils étaient plus attentifs à notre projet, mais ils n’y ont pas donné suite, raconte-t-il. Moi, je suis encore convaincu que Montréal mérite une course de la Coupe NASCAR. Mon idée n’a pas changé. »

À titre de président de l’autorité Sportive Nationale du Canada (affilié à la Fédération internatio­nale de l’automobile), poste auquel il a accédé en avril dernier, Dumontier supporte la tenue d’événements internatio­naux au pays.

« Que les séries proviennen­t d’europe ou des États-unis, affirme-t-il, nous serons toujours à l’écoute. Montréal est une destinatio­n de choix pour accueillir une série comme la Coupe NASCAR, mais il ne faudrait pas oublier Mosport.

« La liste d’attente pour l’obtention d’une épreuve a déjà été très longue en NASCAR, mais ce n’est, semble-t-il, plus le cas. Il ne faudrait pas se surprendre de voir d’autres nouveaux sites figurer au calendrier dans l’avenir. »

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