Clavel dans le magazine Time
La Québécoise est l’une des leaders de la prochaine génération, selon la publication
L’histoire de Kim Clavel continue de faire du chemin. La boxeuse, qui a travaillé dans les CHSLD lors de la première vague de la pandémie, est l’une des 10 personnalités à faire l’objet d’un dossier spécial du célèbre magazine Time sur les leaders de demain.
Le Time a sélectionné 10 candidats provenant des quatre coins du monde qui sont des exemples de courage, de détermination ou d’innovation dans leurs domaines respectifs.
Dans ce groupe sélect, on retrouve seulement deux athlètes: Clavel et l’indienne Manasi Joshi, une joueuse de badminton avec un handicap.
« Lorsque j’ai fait l’entrevue avec le Time, je me suis dit que ça devait être assez rare qu’une Québécoise puisse avoir une entrevue avec eux, a souligné Clavel au Journal de Mon
tréal. Être parmi les 10 leaders de la prochaine génération, ce n’est pas n’importe quoi.
« C’est écrit sur papier et ce sera là pour la vie. »
Ce qui est remarquable, c’est que la boxeuse originaire de Joliette a été choisie parmi une liste de candidats répertoriés aux quatre coins de la planète, et ce, dans tous les domaines d’activités.
« Il y a des personnes de l’inde, des ÉtatsUnis et des Pays-bas. Je suis heureuse de représenter le Québec et la boxe féminine dans ce palmarès.
« Je vois cela comme un pas dans la bonne direction pour la boxe féminine. »
CONTE DE FÉES
Depuis mars, la notoriété internationale de Clavel a grimpé en flèche à l’extérieur du ring.
Après avoir reçu une reconnaissance de la part du World Boxing Council (WBC), elle a reçu le prestigieux prix Pat-tillman, remis à une personne « ayant un lien fort avec le sport qui a servi les autres d’une façon qui fait écho à l’héritage de Tillman. »
Clavel n’a pas hésité à mettre sa carrière de boxeuse professionnelle sur pause pour aller prêter main-forte dans plusieurs CHSLD du grand Montréal pendant trois mois.
« Ça ressemble un peu à un conte de fées, a ajouté Clavel. C’est gros. C’est gros de voir mon nom avec le logo du Time. Tu vois ton nom associé avec des gens de partout à travers le monde.
« Quand ce type de choses passent dans ta vie, il faut que tu en profites. Ce sont des honneurs immenses.
« Je mentirais si je disais que je saisis l’ampleur de tout cela. Je ne fais pas cela (travailler dans les CHSLD) pour avoir une reconnaissance. Je n’ai jamais rien demandé ou couru après ces honneurs. Je remercie la vie et les décisions que j’ai prises aux moments opportuns. »
Parfois, les athlètes se servent du sport pour avoir un impact sur la société. Clavel, elle, a fait le parcours inverse.
« C’est un chemin différent et unique, a-t-elle précisé. J’ai hâte que la prochaine porte de la boxe s’ouvre.
« La beauté de toute cette histoire, c’est que je suis demeurée la même Kim sur et à l’extérieur du ring. »
PLANS JUSQU’À Z
Clavel est la seule boxeuse québécoise à avoir monté sur le ring depuis le début de la pandémie. Une victoire par décision unanime contre Natalie Gonzalez à Las Vegas en juillet.
« Je suis revenue dans le gymnase deux semaines après mon retour, a expliqué Clavel. Je suis en grande forme et je serais prête à retourner dans le ring dans deux semaines.
« Cependant, ce qui me désole, c’est que le Centre Claude-robillard vient de fermer ses portes jusqu’à la fin du mois d’octobre. C’est un peu injuste parce qu’il n’y a eu aucun cas de COVID-19 dans les murs de Boxemontréal.com. »
Et si elle avait une offre pour un duel dans quelques semaines ?
Pas de problème. Elle retournerait dans les Laurentides, là où elle a tenu son dernier camp d’entraînement.
« On a des plans A, B, C jusqu’à Z, a mentionné Clavel. Est-ce que je serais prête à effectuer un retour dans les CHSLD pour la deuxième vague ? Tout va dépendre si j’ai un combat avant la fin de l’année. S’il n’y a rien qui se passe dans ma carrière, c’est une possibilité.
« Ce sera la boxe ou le métier d’infirmière. Pas les deux. »