Trump de retour dans la course
Le locataire de la Maison-blanche dit aller bien et incite ses partisans à aller voter
WASHINGTON | (AFP) Le président américain, Donald Trump, a marqué hier son retour dans la course électorale avec une allocution depuis la Maison-blanche aux allures de réunion de campagne, neuf jours après avoir eu un résultat positif à la COVID-19.
« Je vais bien ! », a-t-il lancé, tout sourire, après avoir enlevé son masque dès son arrivée au micro. S’en tenant à une intervention d’une vingtaine de minutes à peine, au cours de laquelle il est apparu en forme, il a exhorté sa base électorale à se rendre aux urnes.
Le retour sur les estrades de campagne est prévu en début de semaine, et le rythme s’annonce intense : Floride lundi, Pennsylvanie mardi, Iowa mercredi.
À un peu plus de trois semaines du scrutin, Donald Trump, 74 ans, accuse un retard marqué dans les sondages sur son rival démocrate Joe Biden, 77 ans.
Face à quelques centaines de personnes rassemblées sur les pelouses de la Maison-blanche et portant des casquettes rouges le 45e président des États-unis a une nouvelle fois affirmé que le virus allait « disparaître », qu’il était « en train de disparaître ».
« Je veux que vous sachiez que notre nation va vaincre ce terrible virus chinois », a-t-il lancé.
L’état de santé de Donald Trump reste entouré d’un certain mystère tant la communication de son médecin Sean Conley a été opaque et peu rigoureuse.
PLUS DE 213 000 DÉCÈS
Depuis des mois, sous l’impulsion d’un président qui a parfois moqué le port du masque, les conseillers de la Maison-blanche n’en portaient presque jamais au sein de la célèbre « West Wing ».
Le ton a changé depuis l’annonce des tests positifs de Donald et Melania Trump. Et hier, les masques étaient obligatoires pour les personnes venues applaudir leur président.
« Plus de 213 000 Américains sont morts de ce virus, et la dure réalité est que cela aurait pu être évité », a tweeté hier Joe Biden. L’ancien vice-président de Barack Obama, qui compte désormais près de dix points d’avance dans les sondages nationaux et qui a également conforté son avantage dans les intentions de vote au niveau des États décisifs pour l’élection, continue sa campagne à son rythme.
Dans le camp républicain, l’inquiétude est de plus en plus palpable. Certains ténors s’alarment ouvertement de l’évolution de la campagne.
« Si le jour de l’élection, les gens sont en colère [...], nous pourrions perdre la Maison-blanche, et les deux chambres du Congrès », a prévenu le sénateur républicain Ted Cruz.