Encore une femme
Une autre tête féminine a roulé au sein du Conseil des ministres de François Legault. Cela porte le compte à 11 femmes sur 29, situation à laquelle il faudra remédier lors du prochain remaniement.
J’entends (ou lis) déjà les commentaires rétrogrades du genre : « Oui, mais c’est la compétence qui compte avant tout », comme s’il y avait moins de femmes compétentes que d’hommes, ou plus d’incompétence chez les femmes.
On compte présentement
55 femmes sur 125 députés, soit à peu près la moitié (44 % pour être précise). Il n’y a aucune raison pour qu’on ne s’approche pas de la parité au sein du Conseil des ministres, surtout que François Legault avait fait de cette parité un engagement ferme, pendant la campagne de 2018.
À noter que les femmes sont très peu nombreuses, au sein de ce même gouvernement, à diriger les ministères les plus convoités, ou à occuper des postes stratégiques et les mieux rémunérés.
« BOYS CLUB » POLITIQUE
Pauline Marois, ex-chef du Parti québécois et première femme à diriger le Québec, déplorait récemment, en entrevue à La presse canadienne, que le « boys club » en politique est « un monde qui a ses règles, qui a ses façons de faire, qui est impossible à pénétrer à toutes fins pratiques ».
Mme Marois y relève aussi cette crainte constante de se faire tasser qu’elle a vécue en politique. Crainte qui s’est concrétisée, en peu de temps depuis l’élection de la CAQ, pour Mariechantale Chassé, expulsée du Conseil en moins de trois mois, Danielle Mccann, rétrogradée de la Santé en pleine pandémie, et cette semaine Sylvie D’amours.
ÉGALITÉ DES CHANCES
Certes, les femmes ne sont ni intouchables ni parfaites, et peuvent perdre leur poste de ministre à juste titre. Cependant, il faut admettre que bien des hommes ont fait des gaffes dans ce même gouvernement sans jamais être passés proche d’avoir été dégommés pour autant.