Stroll sur la touche
Le forfait du pilote québécois en Allemagne ne serait pas lié à la COVID-19
Pour la première fois depuis ses débuts dans la discipline reine du sport automobile, à Melbourne en mars 2017, Lance Stroll ne sera au départ d’un Grand Prix de F1.
Le pilote québécois n’avait pas participé à la séance d’essais libres hier matin au circuit du Nürburgring et son écurie, Racing Point, a fait savoir quelques heures plus tard qu’il cédait son baquet à l’allemand Nico Hülkenberg pour la séance de qualifications et le Grand Prix de l’eifel, en Allemagne, disputée ce matin.
Un communiqué de l’équipe a indiqué que Stroll « ne se sentait pas à 100 pour cent », tout en spécifiant que ce forfait n’était pas lié à la COVID-19. Son coéquipier Sergio Pérez avait raté deux épreuves cette saison après avoir justement contracté le coronavirus.
Stroll, qui célébrera ses 22 ans le 19 octobre, aurait disputé aujourd’hui le 73e Grand Prix de sa carrière.
LE VOLANT AVANT LE MICRO
Hülkenberg, lui, n’avait prévu se rendre au circuit que ce matin, mais dans un rôle d’analyste à la télé allemande. Alors qu’il sirotait un café avec un ami dans la région de Cologne (à une heure de route de la piste), le téléphone s’est mis à sonner.
Au bout du fil, le directeur de Racing Point, Otmar Szafnauer, l’a alors supplié de se rendre immédiatement au Nürburgring pour effectuer une troisième pige cette saison.
En réalité, c’est à un deuxième départ en F1 auquel il aura droit en 2020. À son premier essai, au Grand Prix de Grande-bretagne, Hülkenberg avait été victime d’ennuis de moteur avant même le tour de chauffe.
Si l’allemand est arrivé à temps pour prendre part à la séance de qualifications hier, il ne fallait pas s’attendre à des miracles de sa part.
Auteur du chrono le moins rapide de la ronde initiale des qualifications (Q1), Hülkenberg s’élancera de la 20e et dernière
place sur la grille de départ.
BOTTAS EN POSITION DE TÊTE
Valtteri Bottas, qui tentera de remporter deux victoires consécutives en F1 pour la première fois de sa carrière, s’élancera de la position de tête quand les feux rouges s’éteindront ce matin au Nürburgring.
À bord de sa Mercedes, le Finlandais, en quête d’un dixième succès en F1, a devancé son coéquipier Lewis Hamilton par un peu moins de trois dixièmes de seconde.
« Mon seul objectif, a dit Bottas à sa sortie de voiture, c’est de gagner la course. Partir premier représente un avantage, mais il faut aussi un peu de chance. »
Et de la chance, il en a eu en Russie il y a deux semaines. Si le Britannique n’avait pas été pénalisé de 10 secondes, Bottas n’aurait probablement jamais accédé à la première marche du podium.
Le Britannique tentera de nouveau d’égaler le record de 91 victoires détenu par Michael Schumacher depuis 2006. Et comptez sur lui, il n’effectuera pas de simulations de départ en zones interdites qui ont justifié la sanction des commissaires à Sotchi.
LECLERC BRILLANT 4e
La deuxième rangée sera occupée par Max Verstappen (Red Bull) et, surprise, par Charles Leclerc.
Ce dernier fait encore mal paraître son partenaire chez Ferrari, Sebastian Vettel, qui a dû se contenter du 11e rang. Le quadruple champion du monde a été incapable d’accéder à la dernière étape (Q3) des qualifications.
Le top 10 est complété, dans l’ordre, par Alexander Albon (Red Bull), Daniel Ricciardo (Renault), Esteban Ocon (Renault), Lando Norris (Mclaren), Sergio Pérez (Racing Point) et Carlos Sainz (Mclaren).
Le Canadien Nicholas Latifi a pris, lui, le 18e rang au volant de sa Williams. Seuls Kimi Räikkönen (Alfa-romeo) et Hülkenberg ont fait pire que lui dans la ronde initiale des qualifications.