La famille d’abord
Xavier Ouellet a préféré la sécurité à l’incertitude
Xavier Ouellet aurait pu devenir joueur autonome sans restriction l’an prochain. Mais avec une femme, un enfant, un statut précaire dans la LNH et la pandémie qui crée beaucoup d’incertitudes, le défenseur a prôné la sécurité. Comme on dit, il a joué safe.
« On est heureux de rester dans l’organisation du Canadien. Ça avait beaucoup de valeur pour nous de pouvoir demeurer à Montréal, a indiqué l’athlète de 27 ans. Sur le plan hockey, j’aime la direction que prend l’équipe. Cette mentalité de vouloir gagner. Ce sont deux raisons qui ont fait que je voulais rester à la maison. »
Rendu disponible par visioconférence au lendemain du renouvellement de son contrat, une entente de deux saisons à deux volets qui lui rapportera annuellement 737 500 $ s’il joue dans la LNH, Ouellet a beaucoup insisté sur l’aspect familial.
« Oui, c’est une décision de famille. C’est nous, c’est notre vie, c’est où on vit. J’en ai parlé avec ma femme. On a pris la décision ensemble de vouloir rester où nous sommes. Le but était d’aller chercher une entente qui nous plaît », a-t-il expliqué.
Même s’il a terminé la saison à Montréal et qu’il a disputé les 10 matchs de séries éliminatoires du Canadien, Ouellet est bien conscient qu’il pourrait très bien amorcer la campagne dans la Ligue américaine.
LAVAL, LA PORTE D’À CÔTÉ
L’avantage, avec l’organisation du Tricolore, c’est que le club-école est situé à la porte d’à côté, à Laval. Pas besoin de déménager en laissant la famille derrière. Un détail à ne pas négliger quand on sait que ce n’est pas le cas partout.
Il aurait pu se retrouver dans l’organisation du Lightning, friande des joueurs québécois, dont l’équipe affiliée est située à Syracuse, à 2040 km au nord de Tampa. Ou pire, chez les Canucks qui ont eu la bonne idée d’installer leur équipe-école à Utica, à 4706 km à l’est de Vancouver.
L’acquisition de Joel Edmundson et l’ajout d’alexander Romanov rendront la compétition féroce sur le flanc gauche lors du prochain camp d’entraînement.
« Ma mentalité ne changera pas lorsque j’arriverai au camp. Je veux jouer dans la LNH, je veux jouer à Montréal. La compétition est saine. C’est bon pour l’équipe et c’est bon pour faire sortir le meilleur de chacun », a indiqué Ouellet, rappelant qu’il a été appelé à jouer du côté droit avec le Rocket, la saison dernière.
METE A D’AUTRES QUALITÉS
Victor Mete en est un autre qui sera pris dans cette congestion. Du point de vue contractuel, il a une longueur d’avance sur Ouellet puisqu’il a signé une entente à un seul volet (1 saison à 735 000 $).
« Ça me donne un an pour prouver ce que je sais faire. On va jouer cette saison-là et on verra ce qui va arriver ensuite », a laissé tomber l’ontarien.
Avec les ajouts d’edmundson et de Josh Anderson, les intentions de Marc Bergevin sont claires. Il souhaite ajouter du poids à son équipe. Il avait déjà posé un premier geste en ce sens à l’été 2019 en attirant Ben Chiarot à Montréal.
À 5 pi 9 po et 187 livres, Mete ne s’inscrit pas réellement dans cette tendance.
« Mon style est très différent de celui des autres défenseurs de notre équipe. Je ne frappe pas autant, mais j’utilise mes pieds à mon avantage pour me sortir de certaines situations. Je ne suis pas le plus gros, mais j’ai d’autres qualités », a-t-il souligné.
À l’instar de Ouellet, Mete est en mesure de jouer à droite. C’est un poste qu’il a occupé en grande partie durant les séries éliminatoires. L’ancien partenaire de Shea Weber considère s’en être bien tiré.
« Ils me voulaient à droite. J’avais un peu joué de ce côté dans le junior, a déclaré l’athlète de 22 ans. Je crois que ça a été bon pour moi de pouvoir jouer des deux côtés sans que mon jeu en soit affecté. »
Tant mieux, car il risque peut-être d’y avoir plus d’ouvertures de ce côté.