Une vague d’amour pour la famille endeuillée
La mort sordide de deux enfants a secoué d’un bout à l’autre la communauté huronne-wendat, qui cherchait comme elle le pouvait à apporter un baume sur la douleur de la famille endeuillée, hier.
« C’est une vraie tragédie. Honnêtement, il n’y a pas d’autres mots. Je pense que tout le monde est touché de près ou de loin par ça. Je pense que ça va unir la communauté. On sent que la communauté est derrière la famille », a constaté Frédérique Gros-louis, une résidente de Wendake.
Amie de la mère des jeunes victimes, Mme Gros-louis a contribué à lancer une campagne de sociofinancement sur la plateforme Gofundme pour l’aider à « cheminer dans son deuil ».
L’objectif est d’amasser des fonds pour compenser la perte de salaire, financer les funérailles, ou encore, si le besoin se présente, faire venir des membres de la famille qui habitent dans des régions éloignées, explique-t-elle.
NOMBREUX HOMMAGES
En fin d’après-midi, cette campagne, et une autre, qui s’est mise en branle sur la même plateforme, avaient permis d’amasser plus de 8000 $.
Sous un arbre, à une centaine de mètres de l’endroit où les corps inanimés des petits ont été retrouvés, d’innombrables peluches et messages, des lampions, des capteurs de rêve et des fleurs témoignent d’une grande vague d’amour pour la famille endeuillée.
Sans interruption, des résidents de Wendake et de la région de Québec ont afflué devant l’église Notre-damede-lorette, où se trouve ce mémorial improvisé, dont plusieurs parents accompagnés de leurs enfants.
« Moi, aussitôt que ça touche des enfants, j’ai de la misère à me contenir. C’est tellement incompréhensible. On manque de mots. Ça arrive encore trop souvent », a déploré un citoyen et connaissance de la famille, Renaud Gagnon.
SOUTIEN PSYCHOLOGIQUE
De l’aide psychologique a été offerte à l’entourage des victimes ainsi qu’aux deux policiers qui sont arrivés les premiers sur place, dimanche. Ces derniers ont été « troublés » par ce qu’ils ont vu, a reconnu le grand chef de la nation huronne-wendat, Konrad Sioui.
Du soutien s’organise aussi pour prendre en charge les enfants qui fréquentent le CPE et l’école primaire de la communauté, a indiqué M. Sioui.