Une décision illogique du Collège des médecins
D’un côté, le Collège des médecins reconnaît que l’obstétricienne poursuivie a commis une erreur et lui a même demandé de suivre des formations. D’un autre, il refuse qu’une plainte soit déposée contre elle.
« Rendu là, il faut quoi pour que le Collège retienne une plainte disciplinaire ? » s’impatiente Jimmy Lambert, l’avocat du couple.
« Nous avons demandé à la
Dre Aubin de se soumettre à un tutorat en échographie obstétricale afin que nous puissions valider sa compétence », peut-on lire dans la lettre envoyée à Mme Robert en août, au terme de l’enquête entreprise par la syndique du Collège.
Il lui a aussi été recommandé de « s’inscrire à l’atelier sur la relation médecin-patient ».
De plus, la Dre Aubin a écrit une lettre d’excuses à Mme Robert où elle avoue son erreur et qu’elle n’oubliera jamais cet événement.
NOUVELLE PROCÉDURE
Par ailleurs, le département d’obstétrique de l’hôpital du Haut-richelieu a modifié sa pratique « suite à cet accident de soin » de façon à « toujours compléter les échographies obstétricales du premier trimestre par des images endovaginales lorsque le coeur foetal ne pouvait être identifié », informe le Collège.
« Cette recommandation s’applique dans tout le CISSS de la Montérégie-Centre », confirme Martine Lesage, conseillère-cadre aux relations médias.
Malgré tout, la syndique conclut « qu’il n’y a pas lieu de déposer une plainte disciplinaire dans ce dossier ».
« Cette décision, je ne la comprends pas, réagit Me Lambert, qui a demandé une révision. Leur conclusion ne va pas avec le reste de leur analyse. »
« Il y a quand même de la vie d’un couple qui a été brisée à cause d’une négligence », dit-il.
Le Collège des médecins n’a pas souhaité commenter. Il n’a pas été possible d’en savoir plus sur les pratiques qui font consensus en matière d’échographies obstétricales.
Quant à la Dre Dominique Aubin, elle ne nous a pas rappelés.