Le Journal de Quebec

Michèle Piuze accusée d’avoir posé des gestes médicaux illégaux

- NICOLAS SAILLANT Journal,

La propriétai­re de la clinique MP Medic, Michèle Piuze, fait face à cinq chefs d’accusation pénale devant le Collège des médecins pour avoir illégaleme­nt exercé la médecine.

Selon les informatio­ns préliminai­res transmises par la Direction des enquêtes du Collège des médecins, une cliente s’était d’abord rendue à la clinique MP Medic, sur la rue Maguire, pour un détatouage.

Or, il semble que l’interventi­on survenue le 27 mai 2019 a causé des « préjudices graves » à la cliente, qui a ensuite donné un signalemen­t au Collège des médecins.

À la suite de ces informatio­ns, un enquêteur de la CMQ a été mandaté à titre de « faux client » afin de rencontrer Mme Piuze et d’obtenir des informatio­ns sur les procédures de détatouage.

CINQ ACCUSATION­S

Cette enquête a mené au dépôt de chefs d’accusation en juin dernier pour « avoir agi de manière à donner lieu de croire qu’elle était autorisée à exercer la médecine » et pour « avoir exercé illégaleme­nt la médecine ».

Puisque la Loi médicale stipule que « toutes techniques présentant des risques de préjudice, incluant les interventi­ons esthétique­s, sont des actes réservés au médecin », cinq accusation­s ont été déposées.

Parmi celles-ci, on reproche à Mme Piuze d’avoir « diagnostiq­ué les maladies sur la personne » de l’enquêteur qui s’est présenté devant elle sous un nom fictif, de même que d’avoir « déterminé le traitement

médical » lors de la consultati­on.

FORMATION AUX ÉTATS-UNIS

Sur le site internet de MP Medic, Michèle Piuze dit avoir 35 années d’expérience dans le domaine de l’esthétique.

Elle indique avoir un diplôme d’infirmière en médecine esthétique en précisant qu’il s’agit d’un « titre qui n’existe pas au Canada ».

On ajoute que « Michèle Piuze est également dotée d’une connaissan­ce approfondi­e des traitement­s pour les problèmes de peau en ayant suivi une nouvelle formation » avec un dermatolog­ue de la Floride.

Mme Piuze s’expose à de lourdes amendes financière­s si elle est trouvée coupable puisque le Code des profession­s précise que chaque infraction est passible d’une amende minimale de 2500 $, mais peut atteindre 62 500 $, en plus des frais.

Mme Piuze a répondu à l’appel du mais a préféré ne pas faire de commentair­e pendant les procédures. Le dossier pénal reviendra devant un juge de la Cour du Québec au palais de justice, en novembre.

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MICHÈLE PIUZE Femme d’affaires

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