Un signe d’ambition
C’est l’ambition internationale des jeunes entrepreneurs d’ici qui les pousse à adopter des noms en anglais, insiste Sylvain Carle, l’un des ténors du milieu des startups.
« Il y en a de plus en plus qui veulent faire de grandes entreprises internationales, affirme-t-il. La question du nom se pose donc, beaucoup plus qu’avant, au tout début. »
M. Carle a fondé de jeunes entreprises et a travaillé chez Twitter. Il conseille aujourd’hui de jeunes entrepreneurs. « J’aimerais que plus de compagnies fassent l’effort de trouver un nom qui fonctionne en français, en anglais et dans d’autres langues », dit-il.
Sylvain Carle a lui-même cédé à la tentation de l’anglais. Il a participé au lancement de
Founderfuel, un accélérateur basé à Montréal.
« Ce qui est bien avec ce nom-là, c’est qu’il se tient tout seul et qu’il n’a pas besoin d’explication additionnelle », justifie-t-il.
Les néologismes sont parfois une solution intéressante, souligne M. Carle. C’est la voie qu’ont empruntée Icentia, Wavo, Creos, Nucleom, Osedea, Genyk, Kinova, Coveo et Nuvei. Entrée en Bourse récemment, cette dernière vaut 6,5 milliards $.
« Aujourd’hui, ce n’est pas facile de trouver un bon nom qui est disponible sur .com, sur Twitter, sur Instagram, partout, relève Sylvain Carle. Il y a donc plein d’avantages, des fois, à franciser un peu son nom pour avoir plus de chances de trouver quelque chose qui n’existe pas. On peut le voir de façon créative. »