La pandémie très néfaste pour les finances d’un tiers des Québécois
Une forte majorité des personnes endettées sont forcées de se serrer la ceinture
AGENCE QMI | Les finances personnelles de plus d’un tiers des Québécois se sont détériorées à cause de la pandémie de COVID-19.
C’est ce qu’indique hier l’indice annuel d’accessibilité financière de BDO Canada, qui se penche sur le coût de la vie au pays. Pour les besoins de l’indice, plus de 2000 Canadiens ont été interrogés par la firme Angus Reid.
Ainsi, l’étude note que deux Québécois interrogés sur cinq ont dit avoir moins économisé ou pas du tout.
ÉPARGNE ET ENDETTEMENT
En outre, six répondants du Québec sur dix ayant des dettes ont souligné qu’ils devaient réduire leurs dépenses ou qu’ils n’arrivaient pas à faire face à leurs paiements.
Plus de quatre Québécois sur dix font état de l’importance de prioriser la mise en place d’un fonds d’urgence au détriment de l’épargne pour la retraite ou les rénos de leur maison.
Au niveau national, l’enquête indique qu’il y a deux fois plus de Canadiens qui se trouvent dans une situation financière plus difficile en raison de la pandémie que de Canadiens dont les finances personnelles se sont améliorées (39 % contre 18 %).
« Depuis trois ans, l’indice d’accessibilité financière de BDO Canada a fait la démonstration que de plus en plus de Canadiens doivent livrer bataille contre l’augmentation du coût de la vie », a noté dans un communiqué Doug Jones, président des Services de redressement financier chez BDO Canada, une firme qui offre des services en comptabilité et fiscalité, notamment.
PERTE DE CONFIANCE
Ce dernier fait le constat que face à la COVID-19, les Canadiens réduisent leurs dépenses, mais ils ont également plus de mal à faire face à l’endettement.
« De nombreux Canadiens perdent confiance dans leur capacité à gérer leurs finances, et pourtant, ils hésitent à demander de l’aide », a ajouté M. Jones, encourageant les gens à consulter des professionnels en matière d’endettement.
L’enquête, réalisée par Angus Reid, a été menée entre le 1er et le 8 septembre auprès d’un échantillon représentatif de 2047 Canadiens adultes.