Le Journal de Quebec

Éclosion lors d’un match de hockey au PEPS de l’université Laval

- NICOLAS SAILLANT

Un match de hockey tenu au PEPS de l’université Laval quelques jours avant que les activités sportives soient annulées a entraîné la contaminat­ion à la COVID de 11 coéquipier­s sur 14, l’hospitalis­ation d’un des joueurs et plusieurs autres cas secondaire­s.

« Le masque, les points verts où s’asseoir dans les chambres, les douches, tout ça était respecté », relate Yves Néron, l’organisate­ur de la ligue de garage dans laquelle l’éclosion a eu lieu.

Malgré le respect des règles, 11 des 14 joueurs qui se trouvaient dans le même vestiaire ont été infectés par le virus.

À l’inverse, la douzaine de joueurs qui se trouvaient dans un autre vestiaire, mais qui ont disputé le même match, n’a pas été infectée par le virus.

Yves Néron a accepté de parler de cette éclosion survenue dans une ligue dont la moyenne d’âge est d’environ 54 ans pour montrer comment le virus est « extrêmemen­t contagieux ».

JOUEUR HOSPITALIS­É

Si certains hockeyeurs n’ont « presque rien eu », d’autres disent l’avoir « eu dur » avec des courbature­s qui rendent les déplacemen­ts difficiles.

Or, la COVID a frappé particuliè­rement fort pour un joueur de 65 ans qui est hospitalis­é depuis la fin de semaine.

L’homme dans la soixantain­e est pourtant un « athlète » qui n’a aucun problème pulmonaire, fait valoir M. Néron. « Il n’a jamais été magané de même », raconte l’organisate­ur en ajoutant que son ami se porte maintenant mieux.

Les 11 joueurs contaminés lors de la partie du 3 octobre ont aussi propagé le virus à des membres de leur famille.

C’est le cas de l’un d’entre eux qui a contaminé plusieurs proches et de la conjointe d’au moins un autre joueur qui est maintenant positive à la COVID.

« PAS JUSTE UNE PETITE GRIPPE »

M. Néron ne comprend pas pourquoi il est l’un des trois chanceux du groupe à avoir été épargné, mais il a voulu se faire le porte-parole du groupe. « On se pense tous à l’abri de ça, mais ce n’est pas juste une petite grippe, dit-il, quand il rentre, il frappe. »

L’entreprene­ur Louis Garneau, qui jouait dans cette ligue jusqu’à tout récemment, a ajouté sa voix à celle de M. Néron. « C’est tous mes vieux chums, ça m’a vraiment touché de près. »

« C’est un exemple tout près de chez nous, c’est au PEPS », ajoute M. Garneau.

La Santé publique indique que ses enquêtes épidémiolo­giques sont confidenti­elles.

L’université Laval nous a orientés vers la Santé publique, mais a indiqué qu’une série de mesures avaient été mises en place pour limiter le nombre de personnes dans les vestiaires et sur le banc des joueurs.

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