Vidéos du rassemblement de Boisbriand analysées
D’autres contraventions pourraient être distribuées
La police a tourné des vidéos du rassemblement illégal de 1000 personnes dans la communauté juive orthodoxe de Boisbriand samedi soir et tente de déterminer si d’autres constats d’infraction de 1546 $ seront remis.
La Régie intermunicipale de police Thérèse–de Blainville a affirmé hier que son enquête pourrait prendre encore « quelques jours ».
Notre Bureau d’enquête a aussi réussi à obtenir des images du rassemblement de samedi sur la Rive-nord de Montréal. La vidéo a été filmée par un témoin vers 20 h pendant que les policiers étaient sur place.
À ce moment, la Santé publique n’avait pas encore émis une ordonnance pour faire cesser la cérémonie religieuse.
On peut voir sur les images plusieurs membres de la communauté ultra-orthodoxe entrer et sortir de la synagogue, visiblement un peu nerveux en raison de la présence des policiers.
Alors que ces derniers avaient affirmé mardi que peu de couvre-visages étaient visibles lors de l’événement, la vidéo révèle que plusieurs personnes étaient pourtant masquées. La distanciation physique semblait toutefois moins respectée.
À la suite de l’intervention policière, une personne a été arrêtée pour voies de fait contre un agent et 16 constats d’infraction (près de 25 000 $ au total) ont été remis en vertu de la Loi sur la santé publique.
Les réunions sont limitées à 25 personnes dans les lieux de culte en zone rouge.
UNE EXCEPTION
La Table interreligieuse de concertation, à laquelle le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, a fait appel samedi pour joindre la communauté Tosh, condamne vivement ce rassemblement.
Selon l’organisme, qui représente notamment des leaders de l’église catholique, de mosquées et du Conseil juif hassidique, il s’agit là d’une exception. D’ailleurs, au début d’octobre, la Santé publique aurait confirmé à l’organisation qu’aucun lieu de culte n’a participé à la propagation de la COVID-19 à ce jour.
« Le Conseil juif hassidique est unanime avec nous pour condamner les gestes de Boisbriand. C’est inacceptable. Ça met la vie et la santé des membres de nos communautés en danger, ainsi que celle de ceux qui vivent autour de ces communautés-là », affirme le porte-parole monseigneur Pierre Murray.
À MONTRÉAL AUSSI
Il n’y a pas que sur la Rive-nord où les regroupements posent problème.
Le Service de police de la Ville de Montréal confirme être intervenu mardi soir pour disperser une centaine de personnes rassemblées dans le quartier Outremont. Aucun constat d’infraction n’a été donné.
La communauté Tosh a décliné notre demande d’entrevue.