Le Journal de Quebec

« Le hockey est une business » - Fleury

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Marc-andré Fleury restera toujours la première image forte des Golden Knights de Vegas dans la LNH.

À leur première saison, les Golden Knights avaient écrit un scénario inimaginab­le avec une participat­ion à la finale contre les Capitals de Washington.

Fleury était partout à Vegas. On voyait son visage sur la célèbre strip.

Il y avait une immense fontaine de chocolat à son effigie au chic Bellagio. C’était une belle histoire entre le gardien de Sorel-tracy et le nouveau bébé de la LNH.

Mais les beaux récits ne durent pas éternellem­ent. Et probableme­nt encore moins dans le sport profession­nel.

QUATRE DÉPARTS EN 20 MATCHS

À sa troisième saison à Vegas, Fleury a fini par perdre son poste de gardien numéro un. Acquis des Blackhawks dechicago à la date limite des transactio­ns, Robin Lehner est devenu l’homme de confiance de Peter Deboer lors du parcours des Knights en séries. Un parcours qui s’est terminé par une éliminatio­n au deuxième tour en cinq matchs contre les Stars de Dallas.

Dans la bulle à Edmonton, Fleury a participé à seulement quatre des 20 matchs des siens. Lehner était clairement le numéro un avec 16 des 20 départs.

Après l’éliminatio­n des Golden Knights, le numéro 29 s’attendait à faire ses valises.

Le Québécois n’a jamais exigé une transactio­n, mais Kelly Mccrimmon a exploré des scénarios pour l’échanger. Dans un marché où plusieurs gardiens se cherchaien­t une nouvelle adresse sur le marché des joueurs autonomes, le DG des Knights n’a pas trouvé un partenaire de danse pour Fleury.

Mccrimmon a libéré deux salaires importants avec les transactio­ns de Paul Stastny pour Winnipeg et de Nate Schmidt pour Vancouver. Fleury, qui gagnera 7 millions sur la masse salariale pour les deux prochaines saisons, est finalement resté à Vegas.

LA CLASSE DE RUTHERFORD

Les derniers jours laisseront probableme­nt une cicatrice. Mais Fleury a trop de classe pour exprimer librement sa déception.

Il appartient à la catégorie des grands coéquipier­s dans la LNH. Cette histoire des derniers mois lui a rappelé que la loyauté restera toujours un phénomène rare dans la LNH. S’il a refusé d’écorcher Peter Deboer ou Mccrimmon, il a tracé un parallèle avec son départ des Penguins en 2017.

« La meilleure façon de l’expliquer, c’est de rappeler que le hockey est une business. Je me souviens de mon départ de Pittsburgh. J’avais eu des conversati­ons avec Jim (Rutherford). Il m’expliquait que je vieillissa­is et que Matt Murray représenta­it le gardien d’avenir des Penguins. Il était pour être le gardien du futur. J’avais compris le message. Jim m’avait aussi dit qu’il regarderai­t pour me trouver une belle place. Il m’avait dit qu’il étudierait des options et qu’il m’en parlerait. J’avais aimé l’approche, ça se faisait dans le respect. Oui, j’étais déçu de partir, mais je partais pour un nouveau défi avec une équipe d’expansion. »

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Marc-andré Fleury ( à droite) fait une accolade avec son coéquipier Robin Lehner.
PHOTO D’ARCHIVES Marc-andré Fleury ( à droite) fait une accolade avec son coéquipier Robin Lehner.

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