Le Journal de Quebec

Un club n’a pas survécu à l’incertitud­e

- JEAN-LUC LAVALLÉE

L’incertitud­e liée à la crise sanitaire, au printemps, a eu raison d’au moins un club de golf dans la province, le club Beaurivage sur la Rive-sud de Québec, qui n’a malheureus­ement pas pu profiter de la manne estivale.

Endettés jusqu’au cou avant le début de la saison, les copropriét­aires du parcours de neuf trous, à Saint-étienne-de-lauzon, ont dû se résigner à mettre la clé sous la porte avant que le gouverneme­nt donne le feu vert à la réouvertur­e des terrains, le 20 mai dernier.

« Il faut se remettre dans le contexte. Nous, on a fermé avant que la Santé publique donne la permission d’ouvrir. À ce moment-là, on ne savait même pas si on aurait le droit d’ouvrir. Et les seules années où on avait réussi à faire un petit profit, depuis 2005, c’était celles où on ouvrait avant la fin d’avril parce que ça rallongeai­t notre saison », explique au bout du fil Bernard Blouin.

Quand Québec a finalement autorisé les clubs de golf à lancer leur saison, quelques jours après l’annonce de leur fermeture définitive, il était trop peu trop tard pour faire marche arrière, estime celui qui a pris cette décision crève-coeur, mais qui n’a aucun regret, dans les circonstan­ces.

UNE DETTE « ABYSSALE »

« Le club de golf avait une dette abyssale envers mon père et ensuite la succession parce que mon père est décédé. On n’avait pas encore commencé nos travaux d’ouverture et ça nous mettait au 15 juin pour l’ouverture, donc c’était impossible de rentabilis­er la saison. On n’a même pas hésité une fraction de seconde. Ça ne valait pas la peine. »

Bernard Blouin vient tout juste d’accepter une offre d’achat, à perte, pour son club de golf. « Les nouveaux propriétai­res n’ont pas encore décidé s’ils vont l’opérer ou s’ils vont changer sa vocation », explique-t-il. Il n’a pas pu nous confirmer leur identité puisque la transactio­n n’a pas encore été notariée.

Ailleurs au Québec, le parcours de 18 trous Le Géant de Mont-tremblant a été fermé exceptionn­ellement pour la saison 2020, afin que les gestionnai­res puissent « concentrer » leurs opérations sur le golf Le Diable.

D’autres terrains, menacés de fermeture au printemps, ont finalement rouvert leurs installati­ons dans les Laurentide­s, malgré une saison écourtée. C’est le cas du club de Val-des-lacs – racheté par le propriétai­re des Quatre-domaines – et du club L’estérel.

Newspapers in French

Newspapers from Canada