Fin d’été éprouvante pour la famille Stamkos
Une blessure sérieuse à l’abdomen et la perte d’un enfant à naître
AGENCE QMI | Il y a des images qui restent collées à la rétine. Comme celle de Steven Stamkos, le valeureux capitaine du Lightning de Tampa
Bay qui accepte la coupe Stanley des mains du commissaire Gary Bettman dans un Rogers Place tout vide à Edmonton. Un capitaine souriant, mais qui masque plusieurs douleurs. Des douleurs physiques et psychologiques.
Celui qui est l’âme des champions de la Coupe Stanley n’a pas été épargné pendant l’été. Il vient tout juste de lever le voile sur les douleurs qui ont frappé sa famille. On connaît sa blessure à l’abdomen qui l’a réduit à l’inactivité pendant 210 jours nonobstant un match de la finale contre les Stars de Dallas, mais on apprend que Steven et son épouse ont été éprouvés par la perte d’un enfant à naître juste avant la série contre les Bruins de Boston.
Pour l’amateur de hockey, la saison 2020 de Steven Stamkos se résume au troisième match de la finale contre la troupe de Rick Bowness.
Le soir du 23 septembre dernier, lorsque Stamkos a sauté sur la glace du Rogers Place pour y affronter les Stars, tout semblait jouer contre lui. Sauf que le grand droitier, en joueur d’exception qu’il est, a fait mentir tous ceux qui s’étaient risqués à parier contre lui.
À 6 min 58 s du premier vingt, le prolifique marqueur a battu Esa Lindell de vitesse et a rapidement gagné le territoire des Stars. S’amenant seul devant Anton Khudobin, Stamkos a alors décoché son premier lancer en plus de six mois (dans le cadre d’un match) et a vu la rondelle se loger dans la partie supérieure du côté du bouclier.
COMMENT A-T-IL FAIT ?
Un peu partout sur la planète, tant les experts que les amateurs étaient littéralement sans voix, médusés. Comment un joueur inactif depuis tout ce temps pouvait réaliser un jeu si difficile dans le cadre d’un match d’une telle envergure ?
Dans une entrevue exclusive accordée au journaliste Erik Erlendsson, le capitaine du Lightning a révélé qu’il avait aggravé sa blessure à un muscle abdominal tout juste avant de faire secouer les cordages.
« En entrée de zone, Lindell a essayé de me barrer la route. J’ai alors effectué une manoeuvre vers la droite pour l’éviter, mais j’ai senti que l’un de mes muscles abdominaux situé tout près de l’aine gauche s’était déchiré. J’ai dès ce moment compris que quelque chose de très bizarre était survenu. »
« À vrai dire, je savais que ma saison était terminée. Mais je savais aussi que j’avais la rondelle sur ma lame de bâton et que je me devais de continuer, du moins jusqu’à la fin de la séquence. Après, il y a un genre de blanc dans ma tête. Je me souviens juste du moment où Pat Maroon est venu me serrer dans ses bras. »
DOULEUR PSYCHOLOGIQUE
Et il y a plus. Au-delà de l’étouffante douleur physique ressentie par Stamkos lors de la présence racontée plus haut, cette entrevue menée de main de maître par Erlendsson a également dévoilé que le no 91 avait, de surcroît, participé à la finale en dépit d’un drame inimaginable ayant touché sa famille.
Alors que le Lightning se frottait aux Bruins, au deuxième tour, Stamkos a reçu l’appel redouté par tous les futurs parents. Sa femme, en larmes, lui apprenait le décès de son futur bébé. Le foetus venait tristement de rendre l’âme à 21 semaines de grossesse.
« Je suis rentré à la maison et nous avons fait face à cette épreuve incroyablement difficile », a spécifié Stamkos.
« C’était probablement la pire épreuve de toute ma vie. Je sentais que je devais affronter cette situation avec ma femme. Personne ne peut vraiment comprendre sans avoir vécu quelque chose de similaire. »
C’est donc un Steven Stamkos diminué autant physiquement que psychologiquement qui est revenu au jeu en grande finale.