Un survivant de la COVID encourage les recherches
L’ex-militaire a participé à une étude sur le plasma
Il ne faut surtout pas avoir peur de participer aux études cliniques pour trouver rapidement un traitement à la COVID-19, martèle un ancien militaire de 41 ans qui remonte doucement la pente après avoir vu son état se dégrader drastiquement en une semaine.
« Avec une deuxième vague qui s’annonce difficile, ce sont ces recherches-là qui vont nous mener éventuellement à [un traitement] performant. C’est important de faire avancer la recherche pour se donner une chance, parce que ce microbe-là ne donne pas de chance à tout le monde », lance Sébastien Martineau depuis son lit d’hôpital à Lévis, en banlieue de Québec.
Étant un ancien militaire, le quadragénaire « assez en forme » ne se doutait pas du tout que son état se détériorerait autant quand il a commencé à ressentir de la fièvre le 21 septembre.
MIS K.-O RAPIDEMENT
« Un peu comme la croyance populaire, je me disais que si j’étais confronté à l’attraper que j’allais avoir peu de symptômes, se rappelle-t-il. Ça n’a pas du tout été le cas. J’ai été complètement terrassé par ce microbe, qui ne semble pas s’arrêter à “qui est en forme, qui ne l’est pas”. »
Très vite, le cocktail de symptômes l’a mis K.-O., le forçant à se rendre à l’hôpital au bout d’une semaine pour recevoir de l’oxygène.
« Dans les heures qui ont suivi [la fièvre], j’ai eu des douleurs musculaires et oculaires, nausées, diarrhées, maux de tête. Le package au complet s’y est mis. Je vomissais des sécrétions verdâtres avec des filaments sanguins », décrit-il avec dégoût.
Père de deux garçons de 10 et 12 ans, M. Martineau n’a pas hésité un instant quand les médecins lui ont proposé de prendre part à une étude sur le plasma convalescent, qui utilise les anticorps de patients guéris contenus dans le plasma sanguin pour aider les malades à combattre le virus.
« NE PAS AVOIR PEUR »
Compte tenu du risque très faible d’effets secondaires liés à l’utilisation du plasma, il souhaite aujourd’hui raconter son histoire pour encourager ceux qui sont dans sa situation à prendre part à l’étude.
« On ne contrôle rien. [...] Il y a des gens qui s’en sortent bien, d’autres pas du tout. Si on veut réussir à enrayer [les effets] au maximum pour aider les gens à passer au travers, il ne faut pas avoir peur de faire des tests », poursuit-il.
L’infirmier auxiliaire de Thetford Mines, dans Chaudière-appalaches, a reçu sa dernière dose de plasma le 1er octobre. Après cinq jours, il a finalement eu son congé de l’hôpital et continue à prendre du mieux.