Lehouillier se réjouit des forages pour le 3e lien
Le maire de Lévis applaudit le début des forages dans le fleuve pour le troisième lien.
Les études géotechniques ont commencé dans le lit du fleuve depuis le 16 octobre, dans le cadre d’un contrat de 12 millions $. Une nouvelle qui réjouit le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
« C’est une excellente nouvelle parce que c’est des sommes importantes que le gouvernement investit au niveau du forage. On n’est plus dans du forage superficiel. On est vraiment dans du forage extrêmement précis. Ce qui va permettre d’asseoir définitivement l’assise du nouveau tunnel Québec-lévis », a mentionné l’élu lévisien en marge d’une conférence de presse hier.
« Enfin, nous allons avoir une interconnexion pour l’ensemble de nos réseaux routiers et de transport en commun. »
EN 10 MINUTES
Selon le maire, le tunnel permettra de relier les deux centres-villes en 10 minutes, une « révolution » par rapport au temps nécessaire en ce moment, qui peut s’étirer jusqu’à une heure en autobus.
Le maire a discuté avec les ministres responsables des régions de la Capitale-nationale et de Chaudière-appalaches, qui ont réitéré leur intention de réaliser le projet.
PERTINENCE CONTESTÉE
Pour le directeur général d’accès transports viables, Étienne Grandmont, il est illogique de lancer ces travaux sans que des études de besoins ou d’opportunité aient été réalisées sur ce projet.
« On comprend qu’il y a un besoin créé par une promesse électorale, mais dans les faits, on n’a pas fait la démonstration que ça va être utile. On dépense 12 millions $ pour forer [on a] un bureau de projet qui marche avec des centaines de millions de dollars, un projet qui risque de coûter plusieurs milliards de dollars et on n’a toujours aucune idée de la pertinence de ce projet-là. »
M. Grandmont a émis un fort doute sur l’achalandage dont bénéficiera le futur troisième lien en provenance de la Rive-sud. « Quand on regarde les enquêtes origine-destination, ça nous démontre qu’il n’y a pas de besoin. »
À Québec ni le maire de Québec, Régis Labeaume, ni le chef de l’opposition, Jean-françois Gosselin, n’ont voulu commenter.