Le Journal de Quebec

Un rapport « caché » en faveur du maintien du Marché du Vieux-port

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Jean-françois Gosselin s’indigne des conclusion­s d’un rapport « caché », depuis 10 ans, qui recommanda­it le maintien du Marché du Vieux-port et classait le site d’expocité au 7e rang sur 11 autres sites étudiés.

L’étude en question, réalisée par le Groupe IBI/DAA, avait été commandée par la Ville de Québec en 2009.

Elle n’a jamais été rendue publique dans son intégralit­é, même si ses conclusion­s générales avaient été dévoilées lors d’une séance du conseil municipal en décembre 2009 par Richard Côté, l’ancien bras droit du maire qui dirige aujourd’hui le cabinet de Québec 21.

« CHOIX POLITIQUE DOUTEUX »

Le chef de l’opposition dit avoir multiplié les démarches depuis deux ans, via l’accès à l’informatio­n, pour obtenir une copie qu’on lui a enfin transmise à l’expiration du délai légal de 10 ans.

M. Gosselin, qui a critiqué souvent le déménageme­nt du Marché du VieuxPort près du Centre Vidéotron, voit dans ce rapport la preuve irréfutabl­e que l’implantati­on du Grand Marché, dont les problèmes de rentabilit­é sont connus, résulte d’un « choix politique douteux » de Régis Labeaume qui doit en prendre « l’entière responsabi­lité ».

« Le maire a choisi d’envoyer le Grand Marché à Expocité dans l’intérêt de qui ? Visiblemen­t, il n’a pas choisi le camp des citoyens », a-t-il pesté. Parmi les 11 autres sites étudiés, ceux de la Pointeaux-lièvres, du garage municipal sur Marie-de-l’incarnatio­n, du Centre communauta­ire Saint-roch et du parc Victoria, notamment, avaient une meilleure note qu’expocité.

RÉPLIQUE DE LABEAUME

La Ville s’était rangée derrière le rapport en 2009 et prévoyait rénover le Marché du Vieux-port. Or, les coûts de décontamin­ation du site, connus plus tard, ont motivé son déménageme­nt, explique-t-on. Les problèmes d’accès et le stationnem­ent trop petit ont également pesé lourd.

« Si la même grille d’analyse que celle de 2009 avait été utilisée en 2015, le site d’expocité aurait terminé au premier rang en raison des développem­ents qu’il a connus entre-temps. Avec les investisse­ments réalisés et ceux qui pourraient s’ajouter sur le site et dans le voisinage, la solution du Grand Marché est supérieure, et de loin, pour les décennies à venir », a répliqué le maire, accusant l’opposition de nuire aux marchands « en tentant de se faire du capital politique ».

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Chef de l’opposition
JEAN-FRANÇOIS GOSSELIN Chef de l’opposition

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