Des Québécois adoptent 20 chiens de Beyrouth
Ils erraient dans le port dévasté par l’explosion du mois d’août
Une vingtaine de chiens sauvés après l’explosion de Beyrouth par un organisme montréalais viennent de poser leurs pattes à Montréal afin de trouver une famille d’accueil avec qui commencer leur nouvelle vie.
« C’était très émotif et excitant de voir Annabelle arriver à l’aéroport ! C’est quand même particulier d’accueillir un chien qui a eu une vie si difficile, et en plus, c’est la première fois que je suis une famille d’accueil », raconte Brigitte Nadeau. La Montréalaise a accueilli une chienne de 2 ans provenant du Liban, samedi dernier.
Cette amoureuse des compagnons à quatre pattes, déjà propriétaire d’un chien, voulait depuis un moment devenir famille d’accueil avec son conjoint, dit-elle.
Après avoir découvert l’organisme Rescue All Dogs à travers les réseaux sociaux, elle n’a pas hésité à envoyer sa candidature pour ouvrir son coeur et sa porte à un canidé.
Et c’est par hasard qu’elle a appris que ce serait un chien qui a survécu à l’explosion du port de la capitale libanaise le 4 août dernier qui a complètement soufflé une partie de cette grande ville de près de deux millions d’habitants.
FAIRE SA PART POUR LES ANIMAUX
Après l’explosion, l’organisme Beyrouth pour un traitement éthique des animaux (BETA), qui accueille déjà environ 900 chiens, ne pouvait plus prendre les chiens du port, où a eu lieu le drame. C’est à ce moment-là que les deux fondateurs de l’organisme sans but lucratif montréalais Rescue All Dogs (RAD), Kim Desautels et Yossi Ohana, ont décidé d’organiser un voyage pour aller donner un coup de main.
« C’est vrai que c’était une idée un peu folle […] Après l’explosion, on a vu qu’il y avait eu énormément d’aide pour les humains, et on a voulu faire notre part en venant aussi aider les animaux abandonnés du port de Beyrouth qui n’ont plus d’endroit où aller », raconte Kim Desautels.
RAD a envoyé deux volontaires le 30 septembre au Liban, qui ont choisi des chiens assez en forme pour pouvoir faire le voyage jusqu’au Canada et qui avaient peu de chance de se faire adopter dans ce pays dévasté.
Et pour être sûr de trouver la famille parfaite au Québec pour chaque petit compagnon, l’organisme a passé beaucoup de temps à faire des entrevues et des visites de maisons des candidats.
« On veut être sûr que les gens qui veulent adopter ces chiens le fassent pour les bonnes raisons et pas seulement parce qu’ils s’en sentent capables pendant la pandémie », soutient Mme Desautels.