Ce précieux civisme
La publicité circule partout. À l’ère des médias dits sociaux où pullulent la polarisation extrême et les insultes, elle étonne et détonne pour le mieux.
On y voit deux adversaires. Un républicain et un démocrate – Spencer Cox et Chris Peterson. Les deux se présentent au même poste de gouverneur.
Debout et à deux mètres l’un de l’autre – pandémie oblige –, on les voit lancer un appel aux antipodes de la culture de haine nourrie par le trumpisme :
« Il y a des choses sur lesquelles nous sommes tous deux d’accord. Nous sommes capables de débattre sans attaquer l’autre personnellement. Nous pouvons être en désaccord sans nous détester l’un l’autre. » Je dis wow.
PUISSANT
À deux semaines de l’élection présidentielle, on se prend à applaudir tellement leur appel au civisme est puissant et courageux. Encore plus en politique américaine.
On pourrait faire le même appel aux médias soi-disant sociaux. Incluant à tous ceux et celles qui y sévissent par l’insulte, et non le débat d’idées, contre Verushka Lieutenant-duval.
Je parle de cette jeune professeure qui, à l’université d’ottawa, croule sous une pluie d’attaques personnelles et d’accusations gratuites de racisme. Le tout, sans que le recteur Jacques Frémont lève le petit doigt pour la défendre.
Parce que la dilution du civisme, on la voit. Même ici. On la lit. On la vit.
On la subit. Le poison du web et de ses « chambres d’écho » est insidieux.
RESPECT
En politique québécoise et canadienne, à de rares exceptions près, le civisme, fort heureusement, demeure toutefois la règle. Le dernier exemple en date est celui-ci.
Sur Twitter, dans une chaîne de gazouillis, des député.e.s caquistes, libéraux.ales, péquistes et solidaires, ont exprimé leur respect pour un ou une autre député.e d’un parti adverse. Même les chefs, dont le premier ministre, ont pris part au mouvement.
Bref, comme disait ma grand-mère :
« La méchanceté est contagieuse, mais le respect l’est encore plus. »