Le Journal de Quebec

Pierre-luc Laforest derrière « ses » Rays

- BENOÎT RIOUX

L’ancien receveur Pierre-luc Laforest est le seul Québécois dans l’histoire à avoir déjà porté les couleurs des Rays de Tampa Bay. C’était à l’époque des Devil Rays, en fait. Son lien avec l’équipe demeure toutefois bien actuel, puisque le club regroupe de nombreux anciens coéquipier­s parmi le personnel d’entraîneur­s, dont le gérant, Kevin Cash.

« Je considère les Rays comme ma famille, je suis tellement content pour eux, a indiqué Laforest, lors d’une généreuse entrevue téléphoniq­ue accordée depuis son domicile de Portage, au Michigan, là où il habite avec sa femme et ses enfants. C’est vraiment super de voir mes chums à la Série mondiale. Ils méritent d’avoir du succès. »

Originaire de Gatineau, Laforest a passé plus de huit ans dans l’organisati­on des Rays, de 1997 à 2005, jouant 44 de ses 68 matchs dans le baseball majeur avec cette équipe. Il y a connu Cash, mais aussi ses adjoints Matt Quatraro, Chad Mottola et Paul Hoover, entre autres.

« Il y a cet esprit de famille chez les Rays, on donne la chance à des joueurs ayant évolué dans l’organisati­on de diriger, a noté Laforest, qui n’écarte pas la possibilit­é de faire lui-même le saut comme entraîneur dans les filiales du club un jour. J’ai plusieurs anciens coéquipier­s qui sont là et ce sont tous des gars qui ont des atouts pour rassembler une bonne équipe. Quand ils jouaient, ils étaient tous parmi ceux qui travaillai­ent le plus fort sur le terrain. »

SOUFFRE-DOULEUR DE PINIELLA

À propos de Cash, avec qui il a partagé le rôle de receveur en 2005 autant chez les Devil Rays que chez les Bulls de Durham (au niveau AAA), Laforest parle d’un gars très drôle, avec une belle personnali­té et une extrême intelligen­ce.

« Il avait aussi la peau dure en tant que joueur, s’est rappelé Laforest, amusé. Je me souviens que le gérant Lou Piniella était particuliè­rement méchant avec lui, mais on finissait par en rire.

« En 2005, nous avions une rotation de receveurs à Tampa pour appuyer Toby Hall. Dans le cas de Kevin, il était incroyable pour diriger les lanceurs, mais ce n’était pas un gros frappeur. Un jour, après un retrait sur trois prises, Piniella lui avait dit: “Je te jure, quand tu swingues, je vois le trou qui est dans ton bâton. Tu ne peux pas savoir, Kevin, à quel point j’ai hâte que tu frappes la balle’’, a raconté le Québécois. Et une autre fois, quand Kevin avait réussi à frapper, Lou lui avait dit que la balle était probableme­nt restée collée à son bâton, tellement la vitesse de son élan était mauvaise.»

PARCOURS SURPRENANT

Sans l’ombre d’un doute, Laforest est persuadé que Cash a une attitude bien différente à titre de gérant.

« Concernant Lou Piniella, je peux te dire qu’il n’y a pas beaucoup de jours où il était heureux, a ajouté Laforest en éclatant de rire. Disons que si je compare sa personnali­té à celle de Kevin Cash, c’est diamétrale­ment opposé, comme le pôle Nord et le pôle Sud.

« Ça ne m’étonne pas que Kevin soit un excellent gérant, mais je suis quand même surpris qu’il ait réussi à faire tout ça à un si jeune âge, a poursuivi le Québécois, rappelant que Cash n’avait que 37 ans quand il a été promu à la barre des Rays en 2015. Le baseball IQ (quotient intellectu­el, NDLR) de ce gars-là est simplement incroyable. »

Parmi ses vieux coéquipier­s figurant dans le personnel d’entraîneur­s des Rays, Pierre-luc Laforest conserve une place particuliè­re dans son coeur pour Paul Hoover. Cet autre ancien receveur, comme Kevin Cash et lui, occupe actuelleme­nt le rôle de coordonnat­eur en défensive avec l’équipe de Tampa Bay.

 ?? PHOTO GETTY IMAGES ?? Pierre-luc Laforest a disputé 44 matchs avec les Devil Rays
de Tampa Bay.
PHOTO GETTY IMAGES Pierre-luc Laforest a disputé 44 matchs avec les Devil Rays de Tampa Bay.

Newspapers in French

Newspapers from Canada