Le Journal de Quebec

Barriault prépare sa défense

Le combattant québécois doit être entendu en novembre au Nevada cinq mois après son test de dopage positif

- Mathieu Boulay l Mboulayjdm c mathieu. boulay @quebecorme­dia.com

Marc-andré Barriault est convaincu qu’il pourra prouver son innocence lors de son audition pour un cas de dopage devant la Commission athlétique du Nevada qui devrait avoir lieu en novembre.

Le combattant québécois (12-4, 1-3 dans L’UFC) a été testé positif à l’ostarine après sa victoire contre Oskar Piechota lors d’un événement à Las Vegas, le 20 juin dernier. Il a été informé de la nouvelle le lendemain.

C’est le même produit pour lequel Lucian Bute avait aussi reçu un résultat positif en 2016 après son verdict nul contre Badou Jack à Washington. Après un processus de quelques mois, il avait été blanchi.

Barriault et son gérant Stéphane Patry ont décidé d’imiter Bute et son entourage. Depuis l’annonce du résultat, ils se sont retroussé les manches pour trouver des explicatio­ns à la situation.

«On parle vraiment d’une contaminat­ion avec un taux de 190 pictogramm­es par trillion, a indiqué Patry lorsque joint par Le Journal de Montréal. La concentrat­ion n’était pas assez importante pour améliorer les performanc­es de Marc-andré.

« On a décidé de prendre cinq produits ingérés par Marc-andré et de les faire tester. Pour le moment, trois sont revenus négatifs. On vient d’en envoyer deux autres au laboratoir­e et on attend les résultats. »

Ce type de test n’est pas pour toutes les bourses. Le dernier envoi a coûté 1000 $ américains au combattant. Pour les trois autres produits, la facture s’est élevée à 3000 $.

PERSONNE D’INTÉRÊT

Barriault a levé le voile sur les événements qui se sont déroulés dans les dernières semaines. Il a tenu à mettre cartes sur table.

« Mon duel contre Piechota était celui de la dernière chance, mais ce n’est pas cela qui m’aurait fait tourner vers la voie facile, a expliqué l’athlète originaire de Gatineau. J’ai dit à mon gérant que de me faire juger pour une affaire que je n’ai pas faite, ça m’empêcherai­t de dormir. »

Première chose vérifiée ? Ses supplément­s alimentair­es utilisés pendant son camp.

« Je n’ai pas besoin d’endurance musculaire. C’est ma force à moi. Je ne me serais pas tourné vers un produit comme l’ostarine si j’avais voulu faire quelque chose. »

Cependant, un représenta­nt pour une compagnie de supplément­s de Québec, que le combattant ne veut pas nommer, l’a approché pour lui vanter les bienfaits de ses produits. Barriault est tombé dans le panneau.

« Il m’a attrapé dans une phase vulnérable de ma vie où je me cherchais beaucoup. Je me suis laissé embarquer dans son jeu, a-t-il souligné. Il a commencé à me donner des échantillo­ns.

« C’est la seule chose que j’ai changée dans mes supplément­s. J’ai commencé à tester tous les échantillo­ns que j’avais sous la main. »

Depuis qu’il a arrêté de prendre ces produits, le combattant de 30 ans a obtenu trois résultats négatifs à des tests inopinés de l’agence américaine antidopage menés au Canada.

DERNIER ROUND

Afin d’avoir un dossier le plus complet possible pour leur audition devant la Commission athlétique du Nevada, Barriault et Patry ont repoussé leur passage devant le comité de discipline à deux reprises.

Une nouvelle date a été fixée au début de novembre. Ils veulent avoir les résultats des deux dernières analyses en mains pour aller au bout du processus.

« Si on se présente sans preuve solide devant le commissair­e, MarcAndré pourrait être à l’extérieur de l’octogone pour un an, a précisé Patry. Ça pourrait être six mois aussi. Par contre, le scénario idéal serait qu’il soit blanchi et qu’il puisse revenir en action le plus rapidement possible. »

Un dossier à suivre dans les prochaines semaines.

 ?? PHOTO D’ARCHIVES ?? Marc-andre Barriault ( à droite) a échoué à un test antidopage après sa victoire acquise aux dépens d’oskar Piechota, en juin dernier.
PHOTO D’ARCHIVES Marc-andre Barriault ( à droite) a échoué à un test antidopage après sa victoire acquise aux dépens d’oskar Piechota, en juin dernier.

Newspapers in French

Newspapers from Canada