Isabelle Charest prône le dialogue
Se disant heureuse que le député de Marquette Enrico Ciccone partage ses préoccupations en matière de sécurité dans le sport, la ministre déléguée à l’éducation, Isabelle Charest, estime que c’est en continuant le dialogue avec les autorités concernées que le dossier des bagarres continuera d’avancer.
Dans un point de presse, Ciccone a mentionné vouloir travailler conjointement avec la ministre responsable des sports.
« Je le dis ouvertement, je veux travailler avec elle. Je veux annoncer l’adoption de ce projet avec la ministre et mes collègues. J’ai toujours pensé que le sport, ça se faisait en équipe et qu’il faut garder la politique très, très loin de tout ça. Je pense qu’on peut le faire. »
À la lumière des réponses fournies au Journal par son attachée de presse Alice Bergeron, hier, Isabelle Charest n’estime pas qu’une loi soit la solution pour l’instant.
« Jusqu’à présent, elle a préféré mettre de l’avant une approche basée sur la discussion, afin que les changements viennent du milieu lui-même, plutôt que d’imposer, à l’aide d’une éventuelle loi, des mesures auxquelles l’adhésion n’est pas garantie », nous a mentionné Mme Bergeron. « Après plusieurs mois de négociations, elle a réussi à obtenir que la LHJMQ fasse des changements réglementaires substantiels afin d’encadrer plus sévèrement les bagarres. Notre approche en est une collaborative et de discussion, et jusqu’à présent, les intervenants du milieu du sport sont mobilisés et les résultats sont au rendez-vous. »
DIALOGUE
Isabelle Charest partage l’opinion de Ciccone sur le fait que les mesures adoptées par la LHJMQ pourraient être encore plus sévères. Rappelons qu’à la suite de menaces du retrait d’aide financière, l’assemblée des membres du circuit Courteau a voté majoritairement en faveur de mesures plus strictes lors de combats, soit l’imposition d’une pénalité de dix minutes s’ajoutant aux cinq déjà prévues et d’une suspension automatique dès qu’un joueur atteint le cap des trois bagarres dans une saison.
« La ministre souhaite un changement de culture dans le sport afin que la violence ne soit plus tolérée, surtout chez les jeunes. Les changements proposés par la Ligue sont une bonne première étape, mais la ministre souhaite que la Ligue pose des gestes supplémentaires », a ajouté son attachée de presse.