Le Journal de Quebec

Une pause interminab­le « ÇA NE M’EST JAMAIS ARRIVÉ DE PASSER AUTANT DE TEMPS SANS JOUER UN MATCH »

- – Thomas Chabot JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

Les Sénateurs, à l’instar des six autres équipes exclues de la relance des activités dans la LNH, n’ont pas joué une seule rencontre depuis le 12 mars, date de l’interrupti­on de la saison en raison de la pandémie de COVID-19.

On parle donc d’une pause de sept mois. Si la saison devait s’amorcer le 1er janvier — et il y a un gros si dans cette phrase —, on parlerait d’une pause de près de 10 mois.

« Ça ne m’est jamais arrivé de passer autant de temps sans jouer un match, a dit le défenseur Thomas Chabot au

Journal. Même pour la quarantain­e à partir d’avril, je ne me souvenais pas de la dernière fois que j’avais passé neuf semaines sans toucher un bâton de hockey et sans entrer dans un aréna. C’était une nouvelle expérience. »

Chabot reste très conscient qu’il y aura beaucoup de rouille à chasser avant le début de la prochaine saison.

« Il s’agira d’un défi après une aussi longue interrupti­on, a affirmé le joueur originaire de Sainte-marie en Beauce. Je crois qu’il s’agira surtout d’un ajustement. Au cours des derniers mois, j’ai cherché des situations pour recréer des matchs. J’ai joué dans de petites ligues avec d’autres joueurs. Ce n’est pas le rythme d’un match régulier de la LNH, mais ça te garde alerte physiqueme­nt et mentalemen­t.

« Les premiers matchs de la saison seront différents, surtout après une longue pause. Les sept équipes qui n’ont pas joué depuis mars auront besoin de connaître un bon camp. C’est là que nous regagneron­s nos repères. J’aimerais aussi avoir la chance de jouer des matchs préparatoi­res avant le début de la prochaine saison. »

DÉJÀ À OTTAWA

La LNH étudiera notamment la possibilit­é d’un camp d’entraîneme­nt plus long pour les sept équipes qui n’ont pas participé au tournoi estival.

Depuis un peu plus de deux semaines, Chabot est rentré dans sa ville d’adoption à Ottawa.

« J’ai plus facilement accès à une patinoire à Ottawa. Il y a aussi quelques gars des Sénateurs. Nick Paul, Nikita Zaitsev et Artem Zub sont là. Il y a aussi des gars de la place comme Jean-gabriel Pageau, Erik Karlsson et Kyle Turris. Il y a un assez bon groupe pour jouer du hockey d’un très haut calibre. J’aime vraiment m’entraîner avec eux. Je peux aussi m’entraîner avec notre préparateu­r physique chez les Sens, Chris Schwarz.

« Nous respectons les consignes de la santé publique pour les entraîneme­nts. Mais il y a un retour à la zone rouge depuis la semaine dernière. Je m’entraîne à la maison. J’ai hâte que la situation s’améliore pour recommence­r à patiner. »

TEXTOS AUX PLUS JEUNES

Il y a deux semaines, Chabot a joué son rôle de meneur en souhaitant la bienvenue aux Tim Stützle et Jake Sanderson.

« J’ai envoyé des textos à la majorité de nos joueurs repêchés. Je sais que c’est important pour les jeunes de recevoir des mots d’encouragem­ents. Je me souviens de la journée de mon repêchage. J’avais reçu un texto de Bobby Ryan dans la mer des messages obtenus. »

Si Sanderson poursuivra son apprentiss­age avec les Fightning Hawks de North Dakota dans la NCAA, Stützle devrait faire ses débuts à Ottawa cet hiver.

« J’ai vraiment hâte de le voir, a lancé Chabot. Il est extrêmemen­t talentueux. Pour sortir dans le top 3 d’un repêchage de la LNH, tu as besoin d’un talent spécial. Dans la DEL (Allemagne), il jouait contre des joueurs beaucoup plus âgés et il trouvait des façons de dominer. Il avait des chiffres impression­nants pour son âge avec près d’un point par match. »

Stützle, le 3e choix au total au dernier repêchage, a obtenu 34 points (7 buts, 27 passes) en 41 matchs à Manheim.

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