Legault craint que la situation empire
Peu probable que les restaurants rouvrent bientôt
Craignant que la situation au Québec empire comme à plusieurs endroits dans le monde, François Legault demande à tous ceux qui le peuvent de revenir au télétravail. À voir les chiffres actuels, il doute aussi de la réouverture à court terme des restaurants.
Avec autour de 1000 cas par jour depuis trois semaines, en plus de nouvelles éclosions notamment dans des CHSLD ( voir
autre texte), les partis d’opposition ont élevé d’un cran la pression envers le gouvernement.
« On s’enfonce dans le rouge », a déploré en chambre la cheffe libérale Dominique Anglade, en brandissant la une du
Journal d’hier, qui portait ce titre.
Sur le coup de 13 h, le premier ministre a comparé la situation du Québec avec la France, le Royaume-uni et les États-unis, où on rapporte deux à trois fois plus de cas par million d’habitants.
Et la situation « s’empire à tous les jours », a souligné M. Legault.
« Est-ce que c’est ça qui s’en vient ici ? C’est qu’en Europe, la première vague est arrivée là-bas avant chez nous », s’est-il inquiété.
APPEL AU TÉLÉTRAVAIL
À défaut d’envisager des mesures encore plus sévères que celles déjà imposées, le gouvernement s’en remet encore à la réduction des contacts pour juguler la deuxième vague.
« Tous ceux qui sont capables de faire du télétravail doivent faire du télétravail », a martelé le premier ministre, en invitant toutes les entreprises à participer à l’effort. « Je sais que la Chambre de commerce de Montréal ne m’aimera pas », a-t-il dit.
Selon le directeur national de santé publique, le Dr Horacio Arruda, les milieux de travail représentent actuellement près de 40 % des infections.
À ceux qui doutent encore de la virulence de la pandémie qui sévit, une vingtaine de nouveaux décès se sont ajoutés au bilan du Québec hier.
À ce rythme, « les chances sont faibles » de pouvoir rouvrir les salles à manger des restaurants après le 28 octobre.
Le premier ministre entend, dès le début de la semaine prochaine, offrir davantage de prévisibilité en ce qui concerne « les restaurants, les bars, les gyms [et] les sports pour les jeunes ».