Le Journal de Quebec

Une sanction de 18 millions $ imposée à Bell

Le CRTC a sévi parce que l’entreprise n’a pas respecté certaines règles en matière de programmat­ion locale

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AGENCE QMI | Bell s’est fait taper sur les doigts par le Conseil de la radiodiffu­sion et des télécommun­ications canadienne­s (CRTC) qui lui ordonne de débourser près de 18 millions $ d’ici 2024 pour de la programmat­ion canadienne.

Le géant médiatique canadien devra consacrer au moins 80 % de cette somme au Fonds canadien des médias (FCM) et au plus 20 % à un ou plusieurs fonds de production indépendan­ts certifiés, selon la décision rendue hier concernant le renouvelle­ment des licences de radiodiffu­sion régionales de Bell pour le Québec, l’ontario et l’atlantique.

« Cette somme doit être versée en plus de toutes les autres contributi­ons à la programmat­ion canadienne exigible en vertu du Règlement sur la distributi­on de radiodiffu­sion ou des autres conditions de licence du titulaire », a précisé le CRTC dans sa décision.

BULLETINS DE NOUVELLES

Le CRCT a ainsi décidé de sévir contre Bell, parce qu’elle a incorrecte­ment versé l’ensemble des montants prévus pour la programmat­ion locale pour les bulletins locaux de CTV au Québec et en Ontario pour les années de radiodiffu­sion 20172018 et 2018-2019.

De plus, c’est surtout aux stations de

Montréal et Toronto de CTV que les fonds ont été dépensés au détriment de celles d’ottawa et Québec notamment. Le CRTC estime qu’environ 35,9 millions $ ont été octroyés erronément par l’entreprise.

BONNE FOI REMISE EN DOUTE

« Le Conseil est préoccupé par l’incapacité de Bell à verser les fonds d’une manière conforme à ses obligation­s réglementa­ires, peut-on lire dans la décision. Alors que Bell affirme qu’elle a interprété les règles de bonne foi et a été transparen­te dans ses interpréta­tions et pratiques, le Conseil note que ses actions et explicatio­ns semblent intéressée­s, comme le prouvent les montants qui ont été alloués à ses propres stations locales plutôt que d’avoir été versés au FMC ou consacrés à la programmat­ion communauta­ire. »

En raison des accrocs de Bell, le CRTC n’a renouvelé ses licences que pour quatre ans, soit jusqu’à la fin août 2024, alors qu’elle demandait sept ans pour chacune d’elles.

« Ces renouvelle­ments de courte durée permettron­t de vérifier à plus brève échéance les activités du titulaire compte tenu des préoccupat­ions du Conseil en ce qui concerne la conformité du titulaire à l’égard du cadre réglementa­ire et politique pertinent », a précisé le CRTC.

Appelée à réagir, Bell a dit étudier présenteme­nt la décision.

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