Le Journal de Quebec

« Ça m’inquiète »

Comme tout le monde, Claude Julien vit dans l’inconnu quant à la prochaine saison

- JONATHAN BERNIER

Amorcer la prochaine saison de la LNH le 1er janvier semble une idée de plus en plus utopique. Pour ce faire, il faudrait amorcer les camps d’entraîneme­nt à la mi-décembre, ce qui impliquera­it probableme­nt d’isoler les joueurs de leur famille pendant la période des Fêtes. Aucun d’entre eux n’acceptera ces conditions.

D’ailleurs, plus les semaines passent, plus la date du 1er février devient la nouvelle cible. L’annonce, hier, de l’annulation de la Classique hivernale est un autre indice en ce sens. Dire qu’au moment de la relance des activités, à la mi-juillet, Gary Bettman avait bon espoir de lancer la campagne 2020-2021 le 1er décembre.

«Ça m’inquiète, a reconnu Claude Julien à propos du report continuel de cette date. Ça m’inquiète pour tout le monde. Pour les joueurs, pour les partisans, pour nous les entraîneur­s et les dirigeants.»

« On veut retourner au travail. C’est plaisant d’être en vacances, mais elles sont beaucoup trop longues », a ajouté l’entraîneur du Canadien, se disant plus en forme que jamais.

Advenant le cas où la reprise des activités se ferait le 1er février, il deviendrai­t difficile de disputer un calendrier de 82 matchs. On peut penser qu’un calendrier de 48 rencontres serait plus réaliste.

De plus, l’idée de remodeler les divisions dans l’optique d’éviter les grands déplacemen­ts, mais surtout pour éviter que les équipes canadienne­s doivent composer avec les règles de quarantain­e régissant la traverse douanière, serait également de mise.

HUIT FOIS LES OILERS

D’ailleurs, la semaine dernière, Bill Foley, le propriétai­re des Golden Knights de Vegas, a laissé entendre que l’une de ces sections regroupera­it les sept équipes canadienne­s. S’est-il échappé ou a-t-il simplement émis une opinion ? Allez savoir.

N’empêche que cela amènerait une tout autre dynamique au calendrier du Canadien. Huit matchs contre chacune des six autres équipes canadienne­s. Pas de Detroit, plus d’edmonton. Difficile de voter contre. Pour le produit sur la glace, on s’entend.

Imaginez, quatre fois Connor Mcdavid et Leon Draisaitl au Centre Bell. Quoique si les spectateur­s ne sont pas admis...

Néanmoins, si tel devait être le cas, Julien s’attend à ce que la compétitio­n soit féroce.

«C’est une situation que j’ai déjà regardée, a admis l’entraîneur du Tricolore. Les équipes canadienne­s sont toutes fortes. On dit qu’ottawa est dans une phase de reconstruc­tion. Ça ne veut pas dire que les Sénateurs ne seront pas compétitif­s.

« Quant aux autres équipes, elles croient toutes en leurs chances de participer aux séries éliminatoi­res. Les amateurs risqueraie­nt de voir du hockey très excitant et très compétitif », a-t-il poursuivi.

ÉQUIPÉ POUR L’OUEST ?

En faisant l’acquisitio­n de Josh Anderson, de Tyler Toffoli et de Joel Edmundson, Marc Bergevin a ajouté du muscle à la formation. Quand on sait que le hockey de l’associatio­n de l’ouest est plus robuste et que quatre des sept équipes canadienne­s (Vancouver, Edmonton, Calgary, Winnipeg) évoluent habituelle­ment dans cette associatio­n, ça ne ferait pas de tort.

De plus, Toffoli a connu du succès dans l’ouest avec les Kings et les Canucks. Edmundson et Jake Allen, tous deux champions de la Coupe Stanley avec les Blues, ont également l’expérience du style de jeu pratiqué dans cette moitié du continent.

Idem pour Shea Weber, Ben Chiarot et Jeff Petry qui, en plus d’avoir le physique de l’emploi, y ont tous amorcé leur carrière.

On a beau être tous aussi excités que Bergevin et Julien, il ne faut pas oublier que pour l’instant, tout cela n’est que chimère.

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HOTO D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Claude Julien en a assez des vacances.

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