Varadero veut devenir un « refuge » à l’abri du virus
La plage de Cuba a accueilli ses premiers touristes étrangers hier
VARADERO | (AFP) Assurant être une destination sûre en temps de pandémie, Varadero, la plage vedette de Cuba, a reçu hier ses premiers visiteurs non cubains en sept mois, mais les Québécois semblent toujours réticents à s’y rendre.
« Varadero, c’est vraiment une destination qui a toutes les conditions pour être un refuge de vacanciers », vante Ivis Fernandez, la responsable du tourisme à Matanzas, la province où se trouve Varadero.
Sur 52 hôtels, seuls quatre sont ouverts pour l’instant, hébergeant des touristes cubains. Les 21 kilomètres de plage sont déserts. À l’aube d’une saison haute incertaine, Varadero affiche des objectifs modestes, espérant recevoir « environ 2000 » touristes étrangers d’ici fin décembre.
« Nous avons ouvert à la vente les chambres d’une douzaine d’hôtels », un chiffre « très bas », admet Mme Fernandez.
PEU DE QUÉBÉCOIS
Très attendu, un premier avion de touristes britanniques a atterri hier.
Cependant, malgré la popularité bien connue de Cuba auprès des Québécois, la réouverture de l’île ne semble pas avoir créé d’engouement particulier chez nous.
« La quarantaine imposée par notre gouvernement fait en sorte que très peu de gens voyagent présentement, même avec les conditions d’annulation ultra flexibles et avantageuses », souligne le directeur au développement des affaires chez Voyages Gendron, David Côté.
« Ce n’est pas la destination, le problème, mais les deux semaines de quarantaine au retour. C’est ce qui gêne les gens pour une réservation, même pour après les Fêtes », confirme Nicole St-hilaire, propriétaire de Voyages Nicole St-hilaire et de Club Voyages Beauport, à Québec.
TARIFS INTÉRESSANTS
Elle n’a reçu aucune réservation de voyage pour Cuba pour les prochaines semaines ou mois, alors que cette destination représente environ 40 % à 50 % de ses ventes en temps normal. Pourtant, les tarifs sont tout de même intéressants, sans être des « deals incroyables ».
Pour une semaine dans un hôtel quatre étoiles tout inclus à Varadero, par exemple, les prix oscillent entre 700 $ et 800 $ en novembre. Habituellement, le même forfait coûte environ 900 $ à cette périodeci en raison de la haute saison, explique Mme St-hilaire.
Elle croit tout de même qu’on observera une légère reprise des voyages vers Cuba dans les prochaines semaines en raison du temps froid et de la noirceur de novembre.
Pour sa part, M. Côté voit d’un bon oeil la réouverture progressive de l’île, qu’il considère comme un signe d’un éventuel retour à la normale.
UN ENDROIT SÛR
Le pays de 11,2 millions d’habitants prétend d’ailleurs avoir contrôlé la propagation de la maladie avec 6534 cas, dont 128 décès, bien moins que ses voisins des Caraïbes et d’amérique latine.
Même si l’ouverture en juillet des « cayos » (îlots paradisiaques) de Cuba a attiré peu de visiteurs, leur venue a permis de tester de stricts protocoles sanitaires qui seront appliqués à Varadero.
Test PCR à l’arrivée, contrôle régulier de la température, capacité d’accueil limitée et suppression du buffet libre font partie de ce protocole. Dans chaque hôtel, un médecin, une infirmière et un épidémiologiste sont là en permanence.
-Avec la collaboration de Jérémy Bernier