Dur, dur pour les jeunes humoristes
Pendant que les humoristes établis se sont réfugiés à la télé et à la radio, depuis le début de la pandémie, la relève en arrache. Avec la fermeture des salles de spectacles et des bars, les jeunes humoristes ne peuvent plus se produire comme avant dans les nombreuses soirées d’humour que l’on retrouvait à Montréal et un peu partout en province. La COVID les a forcés à diversifier leurs activités. « Je ne veux pas mettre tous mes oeufs dans le même panier », avance l’humoriste Marylène Gendron. Le Journal a questionné quatre jeunes comiques sur les embûches qu’ils vivent depuis les six derniers mois. Quand l’humour laisse place à la résilience.
Les 14 finissants en création humoristique à l’école nationale de l’humour cette année devaient amorcer leur tournée de 30 spectacles à la fin mars. En plus de leur faire acquérir de l’expérience sur scène, cette série de représentations s’avère habituellement un outil essentiel pour se faire connaître auprès de différents agents et producteurs en humour.
La pandémie a bien sûr changé la donne et les jeunes diplômés n’ont pu se produire que 17 soirs, devant des publics réduits. Ils ont aussi pu jouer de façon virtuelle, avec le Wifi Comédie Club et l’espace Yoop.
« On a travaillé extrêmement fort, reconnaît la directrice générale de L’ÉNH, Louise Richer. On a voulu les orienter et leur donner des compétences dans un contexte différent. […] C’est sûr qu’il y a beaucoup d’anxiété et de stress liés à ça. »
La directrice, qui porte l’école à bouts de bras depuis plus de 30 ans, se demande à quoi ressemblera le paysage humoristique après la pandémie. « C’est difficile à prédire. C’est un tsunami qui passe. L’impact est très significatif. Il y a des remises en question ».
Les jeunes sont-ils résilients face à la situation ? Le Journal a approché quatre humoristes de la relève pour savoir comment ils s’organisent depuis le début de la pandémie. Voici ce qu’ils avaient à dire.