Les Steelers résistent
Pendant une demie, les ont eu l’air du club le plus dominant de la NFL. En deuxième demie, ils se sont drôlement compliqué la vie, mais ont résisté pour sortir au sommet de la bataille des invaincus, face aux Titans.
Les Steelers l’ont emporté 27-24 quand le botteur des Titans Stephen Gostkowski a raté une tentative de placement de 45 verges, qui aurait permis de niveler la marque. Dommage, d’ailleurs, qu’un duel aussi enlevant se termine sur un tel raté. Les Titans avaient clairement le vent dans les voiles, mais mettre un match si important au bout du pied d’un botteur, c’est toujours une proposition hasardeuse.
Les Steelers ont dominé dans la plupart des facettes du jeu, mais les revirements ont atténué leurs efforts. Ils ont en effet gagné en termes de temps de possession, ils ont converti 13 troisièmes essais en 18 tentatives et ont eu 74 jeux offensifs contre 56.
Défensivement, les Steelers ont limité Derrick Henry à seulement 3,8 verges par portée. Le quart-arrière Ryan Tannehill a aussi été embouteillé, n’amassant que 220 verges, dont 73 sur un seul jeu. En faisant abstraction de ce long touché D’AJ Brown, la défensive des Steelers a de nouveau démontré qu’elle n’entend pas à rigoler.
GROSSE PREMIÈRE DEMIE
De telles données indiquent qu’ils auraient dû l’emporter plus aisément et c’est ce qui semblait se dessiner en première demie. Après deux quarts, leur avance était de 27-7. Ben Roethlisberger disposait de son arsenal impressionnant de receveurs à sa guise pendant que James Conner portait le ballon avec efficacité.
Puis, avec une avance confortable, ils ont levé le pied et gagné seulement 35 verges sur leurs trois premières séries offensives en deuxième demie. La dernière fois qu’ils ont touché au ballon, ils semblaient en voie d’achever les Titans avec une séquence qui a grugé plus de sept minutes et 72 verges, mais Roethlisberger lançait sa troisième interception du match, dans la zone des buts.
Les Titans ont démontré une belle ténacité en inscrivant 17 points sans riposte, mais leur défensive a plombé leurs chances lors des 30 premières minutes.
Les Titans demeurent une excellente équipe, mais ils en sont déjà à quatre matchs lors desquels ils ont concédé au moins 27 points. C’est leur talon d’achille. Les Steelers montrent un dossier de 6-0 pour la première fois depuis 1978. La lutte dans la division Nord avec les Ravens (5-1) et les Browns (5-2) s’annonce fascinante d’ici la fin de la saison.
PATRIOTS DANS LE PÉTRIN
Ailleurs dans la NFL, il est franchement permis de se demander si les Patriots se sortiront de leur bourbier, avec une fiche de deux victoires et quatre revers.
Oui, Bill Belichick dirige toujours cette équipe et son historique fait en sorte qu’on se dit naturellement qu’il trouvera des solutions.
Sauf que jamais l’offensive n’a paru aussi terne. Cam Newton accumule les revirements, ses passes sont des aventures et il est terriblement mal entouré. Les ailiers rapprochés ne produisent pas, tandis que les ailiers espacés manquent clairement d’explosivité.
Plusieurs se plaisaient à dire que Tom Brady avait ralenti l’an dernier, mais réalisent aujourd’hui qu’il a fait des miracles avec cette offensive en gardant les Patriots dans le coup.
Quand les Patriots ne prennent pas le contrôle d’un match en s’imposant au sol, ils deviennent soudainement vulnérables. Cette équipe mise encore sur le meilleur entraîneur du circuit, mais jusqu’à quel point les stratagèmes peuvent être efficaces sans les bons pions aux bons endroits ?